jeudi 20 août 2015

Une journée à Noirmoutier : le passage du Gois

Le fameux passage du Gois, cette route submersible -rien que le concept, c'est quelque chose !- qui attire les foules à marée basse. Ce matin de juillet, des centaines de personnes penchées en avant, le nez au-dessus de la vase, sont à la recherche de coquillages. Certains y vont pieds nus, d'autres sont équipés jusqu'aux dents. Seuls, en couple, en famille - un enfant finit même, hilare, le corps tout entier dans la vase. Quelques curieux grimpent tout en haut de l'échelle, sur l'une des balises qui permettent aux imprudents de se sauver des eaux en cas de retraite tardive. Là encore, il n'est pas rassurant de savoir qu'on peut se faire piéger. Soyons clairs, si on consulte consciencieusement les horaires des marées et qu'on suit scrupuleusement les instructions locales, il n'y a aucun risque. Mais l'océan commande ici, qu'on se le dise. C'est à nous de nous adapter !
N'y connaissant rien à ce qui peut se récolter de comestible dans les environs, nous nous contentons de gratouiller la vase pour fourrer dans les poches taille 8 ans quelques beaux spécimens, en guise de souvenir. Et puis, nous passons notre chemin. A la vue de la multitude de voitures stationnées sur le passage du Gois, on comprend que certains se laissent attraper par la marée. Au départ, l'embouteillage doit être monstre !


En fin d'après-midi, nous sortons de l'île par le pont (certains disent que, par conséquent, Noirmoutier n'est plus vraiment une île. Enfin, le mot "sortie" indique bien qu'on se trouvait dans un lieu un peu restreint et avec peu d'issues). Ni une ni deux, nous faisons un détour pour nous rendre à nouveau au passage du Gois, complètement recouvert cette fois. Où sont les piétons ? Où sont les voitures ? Où sont les coquillages ? C'est marée haute ! Incroyable mais vrai. On tente de retrouver des repères, mais l'eau a tout modifié. Le paysage a totalement changé. Quelques personnes font comme nous, s'avancent timidement jusqu'à l'eau et s'arrêtent, les pieds juste au bord, les yeux vers l'autre rive. Cette fois, Noirmoutier est bien encore une île. 


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