Assise sur la place 25 de Mayo, j'observe une foule de gens qui déambulent dans une ambiance beaucoup plus tranquille que Cochabamba, moins folle, mois agressive. Ici, les habitants prennent le temps de vivre et sont extrêmement détendus, affables, sympathiques et souriants. Partout, on sent la fibre touristique de la ville.
C'est la différence entre Cochabamba et Sucre : la première est grande gueule, bordélique, tandis que la seconde est distinguée. Qu'on ne s'y trompe pas, Cochabamba est ma ville et le restera. Je compare juste. Qui adore, châtie beaucoup !
Mais revenons à la capitale. L'un des endroits où l'on peut prendre le pouls de la ville est sans doute le parc Bolivar. Tout en longueur, il s'ouvre par deux arches monumentales d'une blancheur immaculée et qui font face à la Cour Suprême de Justice, elle aussi grande maison blanche façon Washington. Pas très loin, et dans la même ambiance "mets tes lunettes de soleil pour ne pas être ébloui", le théâtre est lui aussi impeccable. Démesure des édifices néo-classiques construits à partir de l'Indépendance, en 1825.
Tout au fond du parc Bolivar se trouve un jardin circulaire avec en son centre un bassin dont la fontaine projette des jets d'eau. Les plates-bandes sont délicatement et proprement fleuries, des molles géants ferment l'écrin de verdure. Tout au long du parc, des arbustes grimpent sur des treilles, des petits ponts de bois enjambent les allées. Sucre, ville verte ; Cochabamba, ville poussière...
Le clou du spectacle, c'est une réplique de la Tour Eiffel au sommet de laquelle on peut monter par un escalier en colimaçon. Dans le parc, personne ne s'interpelle. On lit, on paresse, on bronze, on se repose. Avec les enfants, on peut passer des heures sur les toboggans balançoires et autres attractions de la section qui leur est dédiée. C'est le paradis des petits. Pas très loin, toujours dans l'enceinte du parc Bolivar, il y a même une piscine. Truc de dingue ! Le grand luxe dans un pays où l'eau est rare, comme on l'a vu dans l'article précédent. Comble du snobisme, on se permet même d'arroser les pelouses !
C'est confortablement installée sur un banc du parc que je vous ai écrit cette chronique, sur mes bouts de papiers habituels. Le soleil me chauffait le dos. Il y avait un petit air frais sur mon front. Je n'avais plus envie de bouger.
Très vite, d'autres chroniques de Sucre !
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