Samedi matin, au réveil, question cruciale : y a-t-il de l'eau ? Réponse : tout à l'heure, il y en avait un peu, mais maintenant il n'y en a plus. On décide alors de faire tremper le linge dans une bassine avec l'eau stockée dans la baignoire (qui aurait l'idée de prendre un bain à Cochabamba ?). L'eau de la baignoire sert aussi pour les WC (qui aurait l'idée de tirer une chasse d'eau à Cochabamba ? Il faut plutôt savoir manier le seau !).
Le lendemain, dimanche, même question : y a-t-il de l'eau ? Un peu. On remplit un seau au robinet extérieur. Cela prend un peu de temps, il faut être patient… Avec cette eau, on rince le linge de la veille. On se congèle les doigts. Puis on attend que le seau soit à nouveau rempli grâce au mince filet d'eau froide qui coule du robinet, pour la reverser dans le bac et re-rincer le linge.
Heureusement, pour la douche, il y a le réservoir, sur le toit, ce qui permet d'avoir une douche chaude à toute heure de la journée. Un luxe !
Par contre, pour se laver les dents, ou les mains, on prélève un peu d'eau de la désormais célèbre baignoire. Quant à la vaisselle, même procédé : il faut faire des réserves dans un bidon et rincer avec parcimonie. Etant donné que l'eau ne sort qu'à l'aube, il faut se lever tôt pour remplir tous les réservoirs !
Cette eau si précieuse, en plus d'être rare, n'est absolument pas potable. Il faut la faire bouillir et en faire du thé, de l'infusion de cannelle, de fruits trempés (principalement des pêches), du café…
Toute une organisation, mais on s'y fait. On s'habitue très vite. Et quand on va à l'hôtel ou dans un endroit où, quand on ouvre le robinet, de l'eau en sort, on est comme des gosses à Noël.
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