La place Syntagma, c'est le fameux endroit où voir les evzones qui effectuent la relève de la garde, de leur célèbre pas lent et avec ce célèbre costume qui rappelle celui des Dupont et Dupond dans "Objectif lune". Je n'étais pas vraiment décidée à poireauter pendant une heure en attendant que les gardes changent de côté. De l'autre côté de l'avenue, un car entier de Japonais s'excitaient déjà sur leur Nikon, comme des poules nippones devant une contrefaçon de couteau suisse. J'ai traversé et me suis trouvée par hasard au moment T. Rien de transcendant là-dedans. Pathétique, même, de voir ces pauvres evzones subir les assauts des flashs, les rires idiots et les gesticulations des touristes...
Je passe mon chemin.
Le jardin national jouxte la place Syntagma et n'a rien à envier au jardin botanique de Cochabamba ou au jardin Maria Luisa de Séville, avec ses essences tropicales et ses arbres gigantesques. Il est tout aussi rutilant de parfums et d'oiseaux. Luxuriant, reposant. Encore une fois, Athènes surprend par sa capacité à circonscrire le bruit, à l'exclure complètement d'une zone donnée pour donner à la ville une autre mesure. Comme un enfant turbulent qu'on fait soudain taire ; comme on impose le silence à un mental tourmenté de pensées en lui disant "chut", maintenant, basta cosi, ça suffit. Alors, le calme se révèle dans toute son immensité et on peut goûter à un moment d'éternité.
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