Par une après-midi étouffante de juillet, pas question de s'aventurer dans la nature, sous un ciel sournoisement bleu mais dissimulant derrière quelques cumulus des velléités orageuses. C'est pourquoi nous choisissons de nous rendre dans les salles obscures du musée du cirque de Vatan (36).
Comme c'est drôle de prendre l'autoroute A20, celle qui mène à Paris, et sortir seulement quelques kilomètres après Châteauroux, se dire que plus jamais... Centre ville de Vatan, la grande place de la Liberté, la jolie mairie, les anciennes halles en parfait état. N'en faisons pas trop, le village n'est rien d'autre qu'une étape pour les parisiens qui remontent ou les Hollandais qui descendent et vice versa. Rien de renversant là-dedans. D'ailleurs, on peine à croire qu'un si joli musée se cache au fond d'une petite ruelle de la champagne berrichonne. Et pourtant...
Sept salles, c'est peu et c'est beaucoup à la fois. C'est énorme si l'on considère les trésors qui s'y cachent : affiches anciennes, costumes brillants, chaque salle est consacrée à un thème. Nous allons du monde des clowns à celui des dompteurs en passant par l'univers incroyable des acrobates, trapézistes et autres hommes canons. Dans la pénombre subtilement éclairées par les lumières tournoyantes de la piste, nous restons en admiration devant les centaines, que dis-je, les milliers de pièces miniatures : chapiteaux, roulottes, animaux, personnages... Nos yeux reprennent l'innocence de l'enfance, brillent devant tant de magie.
A la fin de la visite, nous nous asseyons devant une vidéo d'un spectacle du cirque d'hiver Bouglione. Éblouissant de finesse et de poésie.
Allez savoir pourquoi, le cirque provoque toujours chez moi de la joie, immédiatement suivie d'une étrange mélancolie. Celle de l'adulte qui comprend que la beauté marche sur un fil et disparaît derrière le rideau en un instant.
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