En région parisienne, rares sont les lieux entourés de nature et qui sont encore gratuits. Le moindre étang est transformé en base de loisirs, barrières de péage à l'entrée. Pour l'entretien du site, diront certains ; pour cibler les publics, diront d'autres, beaucoup plus mauvaises langues et beaucoup moins tolérants. Un droit d'entrée, pourquoi pas, mais, au moins, qu'il ne soit pas dissuasif. Car, si on veut que les gens se rendent sur les sites naturels, il faut que ce soit abordable (ne parlons pas de la réserve de Thoiry, dans les Yvelines, qui, avec ses 27 euros par personne, ne surpasse que de deux girafes celle de la Haute Touche, dans l'Indre, 3 fois moins chère) ; mais il faut surtout que le lieu soit ouvert à tous les visiteurs dans une optique pédagogique. En région parisienne, dans le domaine de l'éducation à la nature, à la faune et à la flore, tout reste quasiment à faire.
Et puis, rares aussi sont les espaces de verdure, forêts, parcs, sentiers de randonnée, au bord desquels ne coure pas une route. Il est quasiment immanquable de faire sa balade au son des voitures, au rythme des trains, à la vue plongeante sur les immeubles d'en-face ou à l'odeur peu alléchante de l'usine d'en-bas.
Alors, une ferme pédagogique, en pleine nature, dont l'entrée est libre, et gérée par une association : il faut sauter sur l'occasion !
C'est la ferme d'Ecancourt, au centre sud du 95, nichée tout en haut d'un promontoire de verdure. Du plus haut des points de vue, la ville paraît tellement lointaine qu'on ne se sent plus, et c'est rare près de Paris, dans un ersatz, mais bel et bien prêts à déconnecter vraiment. Suivez donc la visite : chèvres, cochons, chevaux, poules, oies, vaches... Un peu à l'écart, les enfants sont à la fête et leurs cinq sens sont sollicités à travers un parcours ludique autour du jardin, des odeurs et des senteurs. Mettez-leur le nez dans la sauge, je vous assure que cela les captive !
Et puis, une fois le parcours "classique" fait et refait, une fois parcourues les allées du potager, laissez vos pas vous éloigner de la marmaille en groupe et vous guider vers le verger. En cette fin d'avril, sous le soleil déjà haut et chaud, les fruitiers ploient sous l'exubérance de leurs fleurs blanches. Artistiquement, c'est un régal visuel. Plus loin encore, les ruches, même à l'écart, vous embaument les narines de l'odeur suave du miel en fabrication. La ferme ne vous suffit pas ? Qu'à cela ne tienne : la forêt est juste au bout du chemin et de larges sentiers balisés vous attendent dans ce bois de l'Hautil. Une belle découverte.
Avant de repartir, arrêtez-vous encore un instant dans la cour de cette ferme rénovée dont les lourds bâtiments sont traditionnels de la région. On peut retrouver ces grosses pierres élégantes plus haut dans le Vexin ou encore au fin fond des Yvelines, deux régions d'apparence encore très rurale et au rythme lent et apaisé. Et n'oubliez surtout pas, ce serait un comble, d'acheter en passant quelques délicieux fromages de chèvre, fondants à souhait. A déguster sans modération !
2 commentaires:
mais c'est qu'il fait beau à Jouy le Moumoute !!
La princesse a coupé ses cheveux?
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