Définitivement, il n'y a pas que dans la vie de tous les jours que les différences culturelles sont criantes. Dans la cuisine aussi. Evidemment, il y a les plats typiques, les épices, les produits, les recettes locales. Mais il y a aussi, à produits égaux, des manières différentes de les préparer : assaisonner avant ou après, faire revenir ou pas, la viande ou les légumes d'abord, ah bon, on peut mélanger ces deux choses-là ? Et des idées à foison. Le métissage, quoi. Que ce soit avec la cuisine bolivienne, italienne, indienne ou même de certaines régions de France, je voyage, apprends beaucoup de la culture à travers les spécialités et les manières de les faire, de les manger, aussi, de les percevoir. Mais quand on s'attache à respecter les proportions, alors, là, c'est vraiment un inconnu culturel. Aujourd'hui, comme d'autres fois, j'ai tenté de me lancer dans une recette bolivienne. Une cuillère de beurre, une tasse de sucre, deux tasses de flocons d'avoine... Mais, encore aurait-il fallu savoir de quelle taille, la cuillère, et quelle genre de tasse : thé ? café ? cappuccino ou espresso ? J'ai cru un instant avoir réussi mes petites galettes. Il était écrit : espacez-les sur la plaque, elles ont tendance à s'étaler un peu... Un peu ? Fichtre ! Complètement, oui ! Un grand étalage dans mon four : elles ont fini par se fondre et recouvrir toute ma plaque. Mis à part rire, que vouliez-vous que je fasse ? Après la cuisson, je les ai donc découpées en carrés, au couteau, sans manquer de les casser, de les briser... C'était un peu périlleux. Encore une fois, la cuisine reste une alchimie que j'espère ne jamais réussir à maîtriser, juste pour le plaisir d'essayer, de douter, de tenter, de craindre le pire, de découvrir, de percer quelques secrets et, tant bien que mal, d'être fière d'avoir réussi quelque chose de pas si mal.
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