Il est loin, le temps de la pêche à la baleine ! Pourtant, ce qui frappe en arrivant à Biarritz, ce ne sont pas immédiatement le luxe et les belles villas. C'est d'abord cet horizon sans fin, ce front de mer interminable et ces vagues qui déferlent sans arrêt sur les murs. Les rochers imposants, l'océan furieusement libre et l'ombre des montagnes, au loin, dans le contre-jour. On s'aventure au plus près, on se fait doucher par les assauts de la mer et on franchit la passerelle qui nous mène au rocher de la Vierge, sorte de bout du monde qui offre une large vue sur la baie.
Dans un deuxième temps, rassasié de vent, de soleil et d'embruns, on se met à l'abri dans les rues, à l'ombre des villas dont les jardins sont plantés d'exotiques palmiers. Les maisons sont fières et robustes, protégées par de hauts murs qui les préservent des regards curieux et des colères océanes. Tout autour de la ville, les collines de velours, douces courbes, font écho par leur couleur à celle des volets des belles demeures. En contrebas, à l'abri, on pénètre dans le petit quartier de pêcheurs avec ses typiques maisonnettes. Un mini village pittoresque et qui dénote le caractère maritime de la ville. Biarritz, ce n'est pas qu'un lieu privilégié de villégiature. C'est aussi la pêche, le terroir, l'authentique. Deux mondes qui cohabitent. Se rencontrent-ils ? Bien évidemment, il n'est pas détestable de prendre un verre, cher, à la terrasse du casino et de se prendre pour une star en compagnie de quelques moineaux grignoteurs et familiers.
Biarritz ouvre et ferme notre séjour basque. Nous terminons notre périple au pied du phare, pour avoir une autre vision de la ville, un avis sur le soleil couchant, quelques restes d'horizon dans la rétine. La promenade y est sublime, en fin d'après-midi, quand le soleil joue à éblouir la surface de l'océan.
Pour nous remettre de nos émotions, nous dînons au Bar Jean, dans le quartier des Halles. Nous nous gavons de tapas. Attention, il ne s'agit pas de pain et de jambon. Nous parlons de pain croustillant ou brioché, de rillettes de poisson savoureusement fondantes, de crustacés parfumés, de poissons brillants de fraîcheur, d'oignons rouges confits et sucrés, de petits piments marinés, de charcuterie de pays. Nous parlons d'un endroit où on pose son téléphone, où on oublie le temps et l'espace et où le palais devient l'antichambre du paradis.
Nous quittons Biarritz pour cet article, repus de bontés, de beautés et de saveurs... mais nous avons encore mille richesses basques à te dévoiler, cher lecteur !
(photo : Bar Jean)
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