Dans le Doubs, les énormes maisons faites comme pour des géants sont posées sur un immense plateau, à plus de 800 m d'altitude. Douceur d'un paysage que le regard parcourt sans entraves. Beauté rustique. La route entre Champagnole et Pontarlier est un enchantement. Au loin, les sommets qui marquent la frontière avec la Suisse forment une ligne plus foncée. Depuis le village de Renédale, on suit une jolie route qui nous conduit au belvédère du moine. Là, la vue panoramique embrasse le paysage et plonge quelques centaines de mètres plus bas dans la verte vallée. Les photos ne rendent pas la profondeur et écrasent le panorama, voici donc une petite vidéo !
Le Pic de l'Aigle
1 heure de marche aller / retour pour cette petite rando de mise en jambes qui en vaut la peine. Parfois, il n'est pas nécessaire de se tuer à la tâche pour voir de belles choses !
A l'entrée de La Chaux du Dombief, une route mène jusqu'au parking. De là, le sentier, d'abord large et pierreux, se fait plus étroit et entre dans le sous-bois, aménagé en escalier. Les 100 mètres de dénivelée semblent faciles, jusqu'à l'assaut final qui, lui, n'est pas si aisé : sentier étroit, raide, escalade de gros cailloux, pas évident pour des jambes d'enfant. Le jeu en vaut cependant la chandelle puisque, la table d'orientation nous l'indique, on peut voir en contrebas le grand lac d'Ilay, toute la vallée et le Mont Blanc... par temps clair.
Le Crêt de Chalam
Une rando que les locaux font et refont, par tradition et par goût. Le Crêt de Chalam est une sorte de passage obligé. On gare la voiture dans le village de La Pesse, dans l'Ain, ou plutôt 3 km plus haut, au lieu dit "la borne du Lion", à une altitude honorable de 1289 m. Cette borne, posée au XVIème siècle, marquait la frontière entre le Royaume de France (qui avait repris des territoires à la Savoie) et la Franche Comté. Pendant longtemps, cette voie fut un lieu de passage, en particulier vers la Savoie. Site historique jusqu'au bout, on a aménagé à la borne au Lion un lieu de mémoire qui rend hommage aux résistants qui ont lutté ici pendant la deuxième guerre mondiale. Un mémorial est dédié aux maquisards de l'Ain et du Haut Jura.
Une heure de montée tranquille dans un sous-bois ombragé, à photographier les fleurs et papoter. Et puis, les 5 dernières minutes... Il faut alors s'attaquer à la montée finale de ce pain de sucre raide pour atteindre le sommet. Les rondins qu'on a cru bon de poser sur le sentier sont parfois plus difficiles à franchir qu'un chemin de cailloux, c'est pourquoi certains randonneurs préfèrent les contourner. Comme souvent, les efforts en valent la peine. Nous sommes à 1545 m d'altitude. Tandis que les habitués du Crêt se sont installés tant bien que mal pour leur pique-nique ("qui veut du rosé ?", "qui veut du café?"), nous faisons des tours sur nous-mêmes afin de voir le paysage dans son ensemble. Un vieux monsieur : "Je suis monté un certain de nombre de fois au Crêt de Chalam, je n'ai jamais vu le Mont Blanc". Ce que nous confirme plus tard une autre régionale de l'étape. Coup de chance pour nous : toute la chaîne s'étale là sous nos yeux.
Vidéo à l'appui !
(N.B. : le monsieur en vélo... l'a porté sur ses épaules à l'aller et au retour car le sentier n'est pas du tout adapté... et oui, il y avait une collection de mouches...)
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