Evidemment, les arènes de Malaga sont à mille lieues d'égaler en élégance et en prestance les arènes de Séville et son musée. Pour 1,80 euros, il ne fallait pas être exigeant. On peut quand même admirer la rondeur et la solennité de ce cercle de gradins à l'allure un peu rurale et destiné à ce qui ici est plus qu'un art, une religion. Dans le musée sont répertoriées différentes tenues et affiches emblématiques de la corrida, ainsi que de beaux spécimens empaillés à qui vous pourrez faire un petit bisou si l'envie vous en dit.
Le Mirador Princess
Nous ne sommes ni dans le même univers, ni dans la même gamme de prix. 10 euros, cela parait cher, mais vous embarquez ici dans la plus grande roue panoramique d'Europe, située non loin du port et qui, pendant de longues minutes, vous propose en plusieurs tours d'horizon (compris dans le prix, un arrêt au sommet pour mieux célébrer la belle vue) un panorama intégral sur toute la ville. Nos photos sont un peu... enfin, il pleuvait quoi. Mais cela suffit à vous rendre compte de l'énormité de l'attraction, ainsi que de l'utilité des cabines fermées ET climatisées pour l'été. Côté sensations fortes, la roue est très stable et convient parfaitement aux apeurés du manège (dont je suis).
Pour quelques euros, rendez-vous sur les toits de la cathédrale. C'est une habitude chez moi que de grimper sur les épaules de ces vieilles dames de pierre. Je l'avais fait avec plaisir et une sensation totale de liberté (pas de barrières, pas de guide) dans la belle ville blanche de Sucre, en Bolivie. A Malaga, même si la guide est charmante et vous racontera en détails l'histoire du monument, vous êtes quand même suivis et les portes fermées à clé derrière vous par un vigile aux lunettes de soleil énigmatiques. On ne plaisante pas ici ! Qu'importe, vous pourrez savourer, une fois en haut, la superbe vue sur la Méditerranée qui vaut bien toutes les barrières et apprendre avec étonnement que cette cathédrale, faute d'argent, n'a jamais été terminée (d'où la présence d'une seule tour sur la façade). A l'époque, les guerres étaient prioritaires et le roi préférait mettre ses pesetas dans l'armée plutôt que dans l'architecture, chacun ses priorités. De même, les dômes que l'on peut voir sur le toit auraient dû être recouverts et aurait dû aussi voir le jour un ingénieux système d'évacuation des eaux de pluie. Les architectes avaient même laissé des inscriptions sur la pierre, au cas-où quelqu'un prendrait un jour leur suite. Aujourd'hui, il existe un projet qui viserait à achever de bâtir cette cathédrale bancale, mais les habitants de Malaga ne sont pas trop d'accord, préférant sans doute garder intacte l'image de ce qui est le symbole de leur ville, leur Manquita, leur manchote adorée.
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