Il y a onze ans de ça, j'avais encore Grenade plein les yeux. Je revenais de presque deux mois en Andalousie. C'était mon premier voyage, mon premier séjour à l'étranger toute seule, comme une grande, dans une ville inconnue, pleine de promesses. J'y étais pour travailler dans un collège, mais j'ai surtout profité de la situation pour faire ce que je ferais ensuite dans toutes les autres villes : marcher, arpenter, me perdre dans les rues, refaire les mêmes itinéraires dans tous les sens, m'imprégner de belles choses et dénicher des détails. Onze ans après, si je vous en parle, c'est :
1. parce que j'ai regardé mes anciennes photos dans les albums (prises avec un appareil jetable tout pourri et développées chez Carrrréfourrr Granada !)
2. parce que je pense sans cesse à cette ville qui m'a beaucoup marquée, si si, sans rire (pour vous dire, dans ma vie d'avant, je passais tous les jours devant une belle maison blanche aux volets verts qui se trouvait sur ma route et cette demeure me rappelait Grenade. Va savoir pourquoi, les couleurs ? Le style ? C'était mon extrait quotidien d'Andalousie.)
Grenade paraît grande mais, contrairement à Séville dont il est difficile de faire le tour, elle a plus l'allure d'une bourgade et je la trouve plus rustique, moins rutilante, montagnarde, sans doute. Il faut dire qu'en février, il ne faisait pas très chaud et la neige de la Sierra Nevada était même descendue jusqu'en ville. J'avais été obligée de m'acheter des gants au Corte Inglés, un comble pour l'Andalousie! Bref, à force de la parcourir en long, en large et en travers, j'avais fait le tour de la plupart des quartiers et monuments de Grenade.
Le centre
Bon, comme dans toutes les villes, la grande place où je prenais mon petit déjeuner (churros y chocolate), la cathédrale et ses gitanes diseuses de bonne aventure qui vous offraient du romarin (rrromerooo ! rrromeroo !) de manière assez insistante, j'avoue, les ruelles, les galeries marchandes, etc... Beaucoup de commerçants marocains et donc beaucoup de maroquinerie (très drôle !), ce qu'un professeur de l'université et chercheur en musicologie avait qualifié de "seconde invasion". Comme quoi, l'ouverture d'esprit ne dépend du nombre d'années d'études...
L'Albaycin
Le quartier gitan. Autant, à Séville, les gitans sont rassemblés dans ce qui ressemble à nos cités de banlieue parisienne, c'est-à-dire des tours et des barres de bétons qui forment des quartiers excentrés de la ville et où la police n'entre plus, autant à Grenade, le quartier gitan est plus "typique". En fait, il s'agit de ruelles (dont certaines sont tellement courtes et / ou étroites qu'elles ne portent même pas de nom) à travers lesquelles il est très facile de perdre son chemin, et d'un méli-mélo de maisons toutes blanches, parfois troglodytiques. Je me souviens y avoir mangé des beignets d'aubergines dans un restaurant où j'étais la seule étrangère + la seule fille... C'était délicieux, mais assez refroidissant ! J'y ai aussi vu défiler une procession religieuse gitane, depuis le bas du quartier jusqu'en haut de Sacromonte où là, pour le coup, on se trouve au cœur du quartier gitan. Impressionnée, intimidée, je n'avais pas osé les suivre. Je sentais de trop.
De là haut, en tout cas, on peut voir les anciennes murailles arabes qui cernent la ville et se dressent encore sur le flanc des collines.
Le Realejo
Un quartier pas très éloigné du centre-ville (à Grenade, rien n'est très éloigné du centre) où les villas rivalisent d'élégance. Des maisons totalement mégalo et une belle vue sur le reste de la ville. Un quartier très calme, un peu à l'écart du circuit touristique et où j'aimais bien me balader.
Carmen de los Martires
Un sublime petit jardin non loin de l'Alhambra, avec des palmiers, des paons, des oiseaux qui chantent, aucun autre bruit et une vue sublime sur les maisons blanches de Sacromonte et les montagnes de la Sierra Nevada. J'adore cet endroit !
Dans un autre article je vous parle évidemment de ma visite de l'Alhambra !
Le quartier gitan. Autant, à Séville, les gitans sont rassemblés dans ce qui ressemble à nos cités de banlieue parisienne, c'est-à-dire des tours et des barres de bétons qui forment des quartiers excentrés de la ville et où la police n'entre plus, autant à Grenade, le quartier gitan est plus "typique". En fait, il s'agit de ruelles (dont certaines sont tellement courtes et / ou étroites qu'elles ne portent même pas de nom) à travers lesquelles il est très facile de perdre son chemin, et d'un méli-mélo de maisons toutes blanches, parfois troglodytiques. Je me souviens y avoir mangé des beignets d'aubergines dans un restaurant où j'étais la seule étrangère + la seule fille... C'était délicieux, mais assez refroidissant ! J'y ai aussi vu défiler une procession religieuse gitane, depuis le bas du quartier jusqu'en haut de Sacromonte où là, pour le coup, on se trouve au cœur du quartier gitan. Impressionnée, intimidée, je n'avais pas osé les suivre. Je sentais de trop.
De là haut, en tout cas, on peut voir les anciennes murailles arabes qui cernent la ville et se dressent encore sur le flanc des collines.
Un quartier pas très éloigné du centre-ville (à Grenade, rien n'est très éloigné du centre) où les villas rivalisent d'élégance. Des maisons totalement mégalo et une belle vue sur le reste de la ville. Un quartier très calme, un peu à l'écart du circuit touristique et où j'aimais bien me balader.
Un sublime petit jardin non loin de l'Alhambra, avec des palmiers, des paons, des oiseaux qui chantent, aucun autre bruit et une vue sublime sur les maisons blanches de Sacromonte et les montagnes de la Sierra Nevada. J'adore cet endroit !
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