Après notre aventure pieds nus sur la plage de Cabourg, nous poursuivons jusqu'à Ouistreham. Dès la fin de la grosse averse (on en est Normandie, tout de même !), nous traversons les étals de poissons frais pour tenter de nous approcher des énormes ferries qui partent pour l'Angleterre. On ne les verra que de loin, la zone d'embarquement, comme son nom l'indique, étant réservée à l'embarquement, mais au nombre de camions qui se succèdent pour s'engouffrer dans le bateau, on mesure à peu près l'envergure de la machine.
Ne souhaitant pas nous éterniser sur les quais dans le vent et la pluie déjà de retour, nous reprenons la voiture et nous dirigeons vers Colleville. Nous ne sommes pas très loin de Caen et, étant donné les panneaux indiquant "mémorial du débarquement" et autre "musé du mur de l'Atlantique" (à Ouistreham), nous pensons nous trouver à deux pas du fameux gigantesque cimetière américain, situé à Colleville. On se dit qu'on ne peut pas rater ça, que ça doit être impressionnant, qu'on a bien quelques minutes à perdre à convaincre le GPS du téléphone de nous y emmener. Quoi ??? 1 heure de route ?? On se dit pas possible, il n'y a jamais une heure de route : on y est, à Colleville ! Cette machine imbécile ne doit pas nous localiser correctement. Autour, sur le plan, on aperçoit le nom "Cabourg". Ben oui, c'est bien ça pourtant ! On retente notre chance, on tourne en rond, on fait trois fois demi tour et on peste un peu, beaucoup. Au bout d'une vingtaine de minutes à tourner en rond, on renonce, déçus et fâchés contre cet idiot de GPS... Quand soudain, révélation : il y a 2 Cabourg, et 2 Colleville !! Le cimetière américain du débarquement ne se situe pas à Colleville Montgomery, mais à Colleville sur Mer, effectivement à une heure de route de là. Dépités par notre méprise et la mauvaise blague que nous a jouée la toponymie, nous nous en retournons vers Deauville.
Oublié ce dialogue de sourds entre le GPS et nous, nous nous réjouissons, au retour, de traverser des petites villes toutes plus mignonnes les unes que les autres, soignées, élégantes, dépourvues d'immeubles hideux et de constructions bétonnées (heu... où ont-ils logé les pauvres ?...), harmonieuses et accueillantes. Avec une petite préférence personnelle pour Houlgate !
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