jeudi 8 octobre 2015

Le vieux Emosson

Dernière randonnée de notre périple estival dans les Alpes : le barrage d'Emosson, dans le Valais, en Suisse. C'est un endroit grandiose et dont il est impossible de se lasser, tant le paysage conjugue l'immensité des sommets, des montagnes et des vallées alentours et l'impression laissée par cette construction titanesque qu'est le barrage. Surtout que depuis plusieurs années et encore pour quelques temps, des travaux pharaoniques ont été entrepris pour augmenter la capacité du barrage, lequel produit déjà de l'électricité pour une région assez vaste. 
Les autres années, la route reliant le barrage du bas à celui du haut étant fermée aux piétons, nous nous aventurions sur le petit sentier tracé sur le versant opposé au lac. Cette année, nous avons choisi de prendre la navette qui nous avance de beaucoup sur cette route si monotone à gravir en marchant : pente régulière, virages larges, impression de ne jamais en finir. Le bus coûte 3 francs suisses pour la montée et est gratuit dans le sens contraire. Attention, si vous payez en euros, pas de conversion : vous paierez 3 euros quand même, même si notre monnaie est plus forte que celle des Suisses ! J'ai donné un billet de 20 euros, on m'a rendu 14 francs suisses, bon... Je les utiliserai une prochaine fois pour mettre dans les parcomètres de Vevey !
Une fois descendus de la navette, il reste encore un grosse demie-heure à passer sous les tunnels creusés dans la roche, à marcher sur le bitume et à s'étonner de voir pousser sur la paroi minérale des plantes sans nourriture apparente. 


Nous arrivons à la cabane du Vieux Emosson et là, toujours la faute aux travaux, impossible de prendre les escaliers qui conduisent au barrage par la droite. Il faut encore marcher, redescendre par la gauche, traverser la petite rivière et se lancer dans une ascension dans les cailloux. Attention, pas des petites gravières de rien du tout, non : des pierres énormissimes pour permettre aux dinosaures d'y poser leurs grosses paluches. Le chemin est balisé moyen moyen, par des cairns et des points rouges disséminés. On sent qu'il s'agit d'un sentier de dépannage, ouvert pendant la durée des travaux, sur lequel des petites jambes d'enfant sont susceptibles de peiner un peu. 
Arrivés (enfin!), à hauteur du barrage du Vieux Emosson, nous restons estomaqués par ce grand lac tout sec, au fond duquel la poussière a remplacé jusqu'à la moindre goutte d'eau. Des engins sont stationnés en bas. Lunaire. 

Alors, il faut redescendre, retrouver le bleu du lac d'Emsson, en bas, reprendre la navette, s'endormir dedans de fatigue et rentrer en France. Repasser la frontière, affronter les embouteillages d'août à Chamonix. 

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