Morzine, ses pistes de ski, ses étapes du Tour de France, Richard Virenque, le ski de fond, les sommets...
Oubliez tout ça, voulez-vous ?!
Depuis le début du mois de juillet, on en voyait partout. On en croisait sur toutes les routes, dans tous les sens, de toutes les couleurs et à tous les rythmes. Vers le nord, vers le sud, à l'ouest et à l'est. A en devenir complètement fou ! On se demandait bien d'où elles venaient, où elles allaient et ce qu'elles pouvaient bien venir faire là, à la montagne, troubler le calme avec leur pétarades. On avait décidé de passer par Morzine au retour de notre balade à Vallon, bien nous en a pris ! Nous nous sommes retrouvés en plein coeur de la manifestation : il y avait des Harley partout, on a compris d'où elles venaient et ce qu'elles faisaient là ! Un grand rassemblement de bolides dans la station, et ce depuis un certain temps, avec au menu marché à l'équipement et au gadget et concerts de rock. On a vu du cuir et du tatoué, du barbu et de la nenette en dentelle rose. On a vu de la bière et entendu de la musique fort, croisé des t-shirts ornés de têtes de morts et... un stand d'artisanat mexicain. On cherche encore le rapport. Bref, on ne s'est pas ennuyé. Sociologiquement, c'était ma foi fort intéressant. On n'a pas été converti à la Harley mania. Mais on a étudié de près le phénomène. Une sorte d'infiltration imprévue dans le milieu. Ou comment, comme un chien dans un jeu de quille ou un cheveu sur la soupe, des promeneurs pacifistes peuvent se retrouver parmi des cavaliers patibulaires mais presque et qui chevauchent des machines aussi discrètes que leurs pilotes sont délicats... Exotique.
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