lundi 1 juin 2015

Les Sables d'Olonne : la Paracou

En guise d'au revoir, en guise de dernière image, j'ai voulu me graver dans la rétine l'endroit qui m'avait le plus marquée. Nous sommes retournés à La Paracou, que j'avais découverte de manière impensable trois jours plus tôt, puisque j'ai bravé ma peur pour aller marcher sur le petit muret que vous voyez au second plan, tout là-bas, sur la photo ! D'un côté, l'eau est apaisée, immobile. De l'autre, cela n'a plus rien à voir avec une piscine toute lisse. Comment vous dire ? L'océan, pour moi, c'est une montagne. Dans le sens où c'est un élément gigantesque, incontrôlable, impressionnant. Un endroit indomptable et qui, à chaque approche, me demande du courage, une recherche de calme intérieur que je perds dès que je sens l'élément liquide trop près de mes semelles. 
Pourtant, à la fin de ce court séjour, je peux dire que je le trouve beau, l'océan, fier et séduisant, sauvage surtout, comme la côte qui jouxte la plage de la Paracou et où j'ai très envie de revenir avec mes chaussures de randonneuse pour y marcher pendant des heures et des heures sans jamais me lasser du paysage. Car à chaque clignement de paupière, le panorama change de couleur, de ton et de caractère ; une sorte de voyage immobile à chaque instant. Je me suis lancée sur les rochers pour me mettre au-dessus de l'eau, au-milieu du vent. J'ai humé l'air d'ici et mémorisé chaque coin de ciel. Aujourd'hui, à l'heure où j'écris, je n'ai même pas besoin de fermer les yeux pour y être tellement je me suis imprégnée des lieux. 

Il y avait des vagues qui allaient et venaient, de l'écume blanche qui s'accordait avec les rochers bruns et ocre et le ciel gris. Il y avait le vent et le sable dans lequel nos pas s'enfonçaient. Il y avait ces gens souriants qui avaient installé leur table de jardin dans un coin du paysage et qui s'y intégraient parfaitement, partageant leur pique nique avec enthousiasme et naturel, dévorant l'horizon du regard. Ils devaient se nourrir du beau et manger le vent, eux aussi. 


Et puis comme tout a une fin et que, comme je dis toujours, il faut partir pour revenir, on est repartis en sens inverse. Je me suis retournée plusiseurs fois. Parfois, au coeur de la ville, au bout d'une rue qui descend, je m'attends à voir l'océan.

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