Voilà encore un endroit dont je n'attendais rien du tout et dont je doutais fortement qu'il puisse avoir un quelconque intérêt, et qui, cependant, m'a surprise. Cluis, dans l'Indre : nominé au palmarès de mon esprit d'enfant au grand prix international des endroits les plus paumés de la terre. Comment, donc, ne pas avoir un accès aigu de doute à l'annonce suivante : "Viens, on va se balader à Cluis" ? N'écoutant que mon courage, j'ai suivi le convoi. Je m'attendais à tourner en rond autour des anciennes halles et à scruter des devantures de cafés des sports définitivement fermés...
Incroyable ! Je me suis retrouvée au-milieu des ruines d'un gigantesque château ! Moi je dis, architecture à l'anglaise du XIIIème siècle, Seigneurs de Déols et de Chauvigny, ça se respecte. Il ne reste que des vestiges, mais on peut aisément imaginer l'ampleur de la construction avec ses tours, ses fortifications, son donjon et son pont-levis. Et puis, chose impensable, la région n'est pas plate ! Une rivière coule en contrebas de quelques vallons, une route à quelques virages y descend. Assez bucolique, somme toute, agréable pour une journée de printemps.
En poussant un peu plus loin, toujours près de Cluis, une autre construction, plus moderne celle-là, se dresse dans le paysage. A l'origine viaduc ferroviaire et mis en oeuvre dès 1889, il est ouvert en 1901. Il est quand même long de pratiquement 500 mètres, ce qui laisse au promeneur le temps d'admirer le paysage, la rivière Auzon tout en bas. Il ne faut pas avoir le vertige ! Si vous avez une tendance kamikaze, on peut même se lancer du haut du pont pour effectuer un saut à l'élastique, tout comme à L'Isle Jourdain. Pour les marcheurs plus censés, à noter que le chemin de Saint Jacques de Compostelle passe par le viaduc de Cluis.
Une après-midi fructeuse en découvertes !
1 commentaire:
se laisser surprendre, c'est aussi être disponible pour la surprise, ranger les apprioris, merci pour les très beaux vestiges,
Guy
www.lessablesrouges.blogspot.fr
Enregistrer un commentaire