On les a vues dans le ciel, d'abord. Par dizaines. Puis par centaines. Plus loin, sur le bord de la route, elles étaient là, dans un champ. Par milliers. Elle a attrapé ma main et nous avons traversé l'étendue molle, la terre humide. A l'autre extrémité, nous les avons approchées, observées. Elle a serré ma main un peu plus fort. "Je vole ! Je vole !" Elles se sont senties un peu dérangées, se sont envolées en désordre, puis sont allées se poser dans un champ voisin. Un long moment, sous le soleil, nous nous sommes éblouies à scruter leur ballet aérien, à le fixer dans nos mémoires. Emerveillées d'être spectatrices de leurs bavardages, nous sommes restées longtemps les deux pieds plantés dans la terre. Enfin, nous avons décidé de les laisser tranquilles. Nous avons tourné les talons. "Quand même, on a de la chance d'avoir pu être libre pendant un moment !"
A 6 ans, parfois, souvent, on dit mieux les choses qu'à l'âge adulte.
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