Trois manières de s'y rendre : le taxi (20 à 30 bolivianos, une fortune), pour les demeurés du transport ; le bus à étage qui part de la place principale et avec lequel vous faites l'aller-retour pour environ 15 bolivianos) ; le "micro" 4 qui part du marché central et qui en 25 minutes et pour la modique somme de 4 pesos vous conduit au parc.
L'entrée du parc s'élève à 30 pesos, mais la visite ne les vaut pas. La guide vous expédie ça en 20 minutes, avec un haut parleur. Durant ce laps de temps, elle vous retrace "a la rapida" l'apparition de la vie sur Terre, celle des dinosaures (herbivores, carnivores, aquatiques, des plus petits aux plus grands). Tous sont représentés grandeur nature le long du parcours, ce qui amusera beaucoup les enfants.
La guide s'arrête un instant en haut du parc pour vous faire suivre du regard, avec des jeux de miroir, les traces de pas de dinosaures les plus importantes du monde. Le site est toujours exploité par la monstrueuse usine de ciment la Fancesa. Au fur et à mesure qu'ils faisaient tomber la paroi, les traces sont apparues. En 1994, on a cessé l'exploitation de cette zone et le parc a ouvert en 2006.
Restaurant, boutique, jeux pour les enfants, tout est fait pour attraper les touristes. Pourtant, le périmètre du parc m'a semblé rétréci et le musée minuscule. Ou comment faire du riquiqui avec des découvertes planétaires essentielles. On aimerait voir plus d'explications, de détails sur la découverte des traces, plus de précisions sur leur existence sur cette paroi, les techniques de dégagement, de datation. Décevant. En 1/2 heure, vous avez fait le tour du parc et n'avez plus qu'à poireauter en attendant qu'on vous fasse descendre au bord de la paroi.
La descente est raide, glissant sur les pierres et le sable. La visite dure une heure. Le guide vous montrera de plus près les énormes traces d'1 mètre de diamètre. Certaines "caminatas" s'étendent sur quelques 200 mètres de long. La cimenterie s'arrête à peine de travailler entre midi et 14h, alors gare à la poussière ! Ensuite, il faut remonter la pente de 100 mètres de dénivelée. Si vous êtes sensibles à l'altitude, allez-y doucement. Sinon, rien qui diffère vraiment d'une côte alpine !
Selon moi, c'est la seule chose qui vaut la peine dans toute cette visite. Mais ce n'est pas l'opinion de ce groupe de "cambas" (Boliviens de la région de Santa Cruz) qui, non seulement ont repris leur bus touristique en ayant boudé la descente auprès des traces, mais ne se sont pas du tout intéressés au récit de la guide. N'ayant pas tout saisi sur le pourquoi de la position verticale de la paroi aux dinosaures, ils ont assimilés tectonique des plaques et tremblement de terre. Au lieu d'observer les traces des mastodontes préhistoriques, ils ont préféré prendre en photo leurs nanas maquillées face aux reconstitutions des bestioles, lesquelles (les nanas, pas les bestioles), prenaient des poses de mannequins, aussi naturelles que des mauvaises actrices de telenovelas. Risible. Vive la culture !
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