mardi 29 juillet 2014

Urkupiña 2014 : el ultimo convite

Les nuages de ces derniers jours se sont dissipés pour laisser place au fameux ciel bleu d'hiver de Cochabamba. Nous nous rendions hier matin, dimanche, à Quillacollo, à l'ouest de la ville, par un froid piquant. Ensuite, le soleil implacable, l'astre qui ne pardonne rien aux peaux non préparées s'est installé au-dessus de nous pour accompagner le dernier "convite" avant la fête d'Urkupiña qui aura lieu du 14 au 16 août prochains. 

Le "convite", c'est la répétition générale, mais sans les costumes, ou seulement quelques éléments de ceux-ci. C'est également le renouvellement de la promesse faite à la Vierge de danser pour elle jusqu'à l'épuisement. Nous voyons se succéder les morenadas, diabladas, tinkus et autres waka wakas que nous admirerons le 15 août vêtus de tous leurs apparats. Les habitants et quelques curieux venus de Cochabamba pour l'occasion (dont nous !) se sont massés le long du parcours. Tandis que les fanfares se succèdent, on commence à repérer à quel endroit de l'avenue il va falloir acheter sa place pour le jour J, afin d'être le mieux placés possible. Des habitants prévoyants ont sorti, à l'ombre, sur le trottoir, les fauteuils du salon. Partout dans Quillacollo, on sent que la fête se prépare. Les danseurs transpirent en descendant la rue principale. Ils exécutent leurs mouvements mille fois répétés, chaque semaine depuis des mois, en regardant droit devant eux vers le Tunari, face au soleil. Même les plus mats d'entre eux se sont badigeonnés de crème solaire tant la lumière est éblouissante et brûlante. A la fin du convite, ils iront tous au temple pour prier la Vierge, la "mamita", et lui demander quelques faveurs en échange de la ferveur qu'ils mettent à danser pour elle. Chaque pas de danse, chaque mouvement est un rite à lui tout seul. Vivement le 15 août qu'on se rende sourds à entendre passer toutes ces bandas, qu'on se fasse griller par le soleil, qu'on dégouline du jus des salteñas et que ça danse, que diable !



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