Je ne pouvais pas manquer ça ! Une adaptation du superbe roman de Claudie Gallay, dont je vous avais parlé dans cet article, et duquel j'avais eu du mal à me défaire une fois la lecture terminée. D'ailleurs, il est dans ma bibliothèque et fait partie des livres dont je ne me séparerai pas, même lors de mes prochains déménagements. Au fond, sans faire dans l'identification et la virtualisation à outrance, je suis un peu comme le personnage du roman : je pars sans cesse pour fuir quelque chose qui me suis pourtant à la trace partout où je vais. Mais c'est une autre histoire et là n'est pas le propos ce soir.
J'avais envie de me replonger, c'est le cas de le dire, dans cette atmosphère de temps à l'arrêt, de vies suspendues au-dessus d'un océan déchaîné, de ressac des émotions, des souffrances, des peurs, de toute la noirceur qui peuple les vies humaines. Je n'avais pour une fois aucun a priori, juste un besoin de vent et d'océan. Bien m'en a pris. J'ai adhéré tout de suite à cette adaptation qui colle à l'oeuvre de Claudie Gallay, tant par la narration que par les dialogues, par les traits si bien redessinés des différents personnages et par les paysages époustouflants. Bien sûr, tout n'y est pas, et immédiatement après la dernière image, j'ai été comme déçue, demeurant un peu sur ma faim, car le roman est tellement dense et m'a laissé des images tellement précises que j'ai regretté l'absence de certaines scènes ou de certains personnages. Malgré tout, quelques jours après cette diffusion, mon impression est bien meilleure et reste celle d'une très belle réalisation, de magnifiques prises de vues qui mettent en valeur les paysages de la Manche et d'un regard, de la part de la réalisatrice, fidèle à cette petite musique du détail, à cette sensibilité à fleur de rocher que l'on peut lire dans le livre. Une bien belle fable admirablement incarnée par une Sylvie Testud qui colle au personnage.
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