Allez, en cette veille de rentrée, pour vous divertir et vous déstresser (comprendre : remplacer tous les "vous" par des "me"...), je vous emmène à la montagne ! "Aaaah" de la foule en délire des lecteurs lassés de trop de récits de plaine. Fermez les yeux, prenons la route. Quelques virages, col des Aravis, route à droite, descente qui serpente, Manigod, petite route, face au Charvin, remontée...
Ouvrez les yeux. Sous l'aiguille, 1180 m d'altitude. Pas trop haut, ni trop bas, entre plaine et montagne, nous y sommes. En contrebas, la rivière qui coule, tout autour, les arbres qui abritent du soleil. Ombre et lumière. En avant. Une bonne montée, de l'eau en cascade pour nous rafraîchir tout le long. Un virage. Changement de paysage. Cirque. 360 degrés de beauté, d'herbe rase, de rochers, de vertige.
Presque 500 m de dénivelée plus haut et quelques litres de sueur en moins, l'Aulp de Fier d'en bas. Des chèvres, plus loin, un troupeau de vaches qui paissent tranquillement, le silence, rien d'autre, vraiment rien, que nous et la montagne. Que demande le peuple ? ça et rien d'autre, surtout rien d'autre, surtout...
Qu'elle est belle, ta montagne, berger, toi qui répares les clôtures, une à une ; toi qui vas chercher tes chèvres, par tous les temps, tôt le matin, tard le soir ; toi qui gardes les vaches, en vacances, chaque été, douce colonie peu turbulente ; toi sans qui la montagne serait broussaille. Tu nous dis que ce n'est pas tous les jours facile, on veut bien te croire. Tu nous dit que tu ne gagnes pas gras, c'est sûr. Mais tu nous dis aussitôt que c'est ta passion, que tu l'aimes, ce travail et que tu l'aimes, cette montagne. Et là-dessus, on ne discute pas, on adhère, on te suit.
Est-ce que toi aussi berger, parfois, quand tu redescends, tu ressens la nostalgie de là-haut ?
Surtout ne bougez plus les paupières d'un cil, n'ouvrez plus les yeux, restons là un moment. Après tout, vous n'avez rien d'important à faire ?...
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