Stéphane Denis, Les dormeurs, 2013.
Faut-il un diplôme d'économie mondiale pour comprendre ce roman ? C'est la question qu'on peut se poser en terminant ce court livre de Stéphane Denis intitulé "Les dormeurs".
L'action se passe en Suisse. On sait peu de choses du protagoniste, Philip Julius, sinon qu'il s'agit d'un ancien journaliste ayant fait carrière en France et de retour dans sa terre natale helvétique après quelques différends mystérieux. Accueilli par un avocat spécialisé dans la gestion des grandes fortunes, Philip se voit confier la mission d'occuper la maison de riches propriétaires étrangers pendant leur absence, afin de ne pas attirer les convoitises et les cambrioleurs. Ensuite, une sombre histoire de transfert de fonds qui se comptent en milliards d'euros, des comptes blindés d'argent depuis la seconde guerre mondiale, les fameux "dormeurs", et des stratégies de dissimulation de fortunes.
Le synopsis n'est pas clair et pour cause, le roman ne l'est pas plus. Tout est opaque au possible et embistrouillé, quasiment incompréhensible, et je ne pense pas que cela soit dû à la technicité du propos. Non, il s'agit plutôt d'une oeuvre manquée, pas bien écrite dans le sens où la langue est souvent floue, avec en prime quelques grosses coquilles qui sautent aux yeux.
D'ailleurs, lisez donc cet article de la Dépêche de Genève, qui ne proteste pas contre un ouvrage qui mettrait à mal la réputation de la Suisse mais qui dézingue, plutôt aimablement d'ailleurs, un auteur pourtant éminemment récompensé en France.
Le sujet était intéressant, le résumé attirant ; le contenu est décevant, presque insultant pour le lecteur tellement il semble bâclé. L'auteur était-il pressé ? Il semble qu'il ne lui ai pas fallu plus de temps pour écrire ce livre que l'on en met pour le lire. Une heure à effacer bien vite.
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