vendredi 26 juillet 2013

Le musée du cirque de Vatan

Par une après-midi étouffante de juillet, pas question de s'aventurer dans la nature, sous un ciel sournoisement bleu mais dissimulant derrière quelques cumulus des velléités orageuses. C'est pourquoi nous choisissons de nous rendre dans les salles obscures du musée du cirque de Vatan (36).
Comme c'est drôle de prendre l'autoroute A20, celle qui mène à Paris, et sortir seulement quelques kilomètres après Châteauroux, se dire que plus jamais... Centre ville de Vatan, la grande place de la Liberté, la jolie mairie, les anciennes halles en parfait état. N'en faisons pas trop, le village n'est rien d'autre qu'une étape pour les parisiens qui remontent ou les Hollandais qui descendent et vice versa. Rien de renversant là-dedans. D'ailleurs, on peine à croire qu'un si joli musée se cache au fond d'une petite ruelle de la champagne berrichonne. Et pourtant...
Sept salles, c'est peu et c'est beaucoup à la fois. C'est énorme si l'on considère les trésors qui s'y cachent : affiches anciennes, costumes brillants, chaque salle est consacrée à un thème. Nous allons du monde des clowns à celui des dompteurs en passant par l'univers incroyable des acrobates, trapézistes et autres hommes canons. Dans la pénombre subtilement éclairées par les lumières tournoyantes de la piste, nous restons en admiration devant les centaines, que dis-je, les milliers de pièces miniatures : chapiteaux, roulottes, animaux, personnages... Nos yeux reprennent l'innocence de l'enfance, brillent devant tant de magie.
A la fin de la visite, nous nous asseyons devant une vidéo d'un spectacle du cirque d'hiver Bouglione. Éblouissant de finesse et de poésie. 
Allez savoir pourquoi, le cirque provoque toujours chez moi de la joie, immédiatement suivie d'une étrange mélancolie. Celle de l'adulte qui comprend que la beauté marche sur un fil et disparaît derrière le rideau en un instant. 

mercredi 24 juillet 2013

Les saveurs de Lina

Il était une fois un petit restaurant, caché au cœur de la banlieue parisienne, un endroit à découvrir...
Nous sommes chez Lina. La porte s'ouvre sur le grand sourire de la dame, cette charmante hôtesse qui remplit le lieu de ses bonnes énergies et de sa gentillesse. Lorsqu'elle a repris ce restaurant, elle l'a entièrement redécoré pour lui conférer un style cosy, chaleureux, entre salon de thé à l'anglaise et mas provençal. On s'y sent bien, chez Lina. 
Quant à la cuisine, elle est à la hauteur de l'accueil et elle s'affine au fil des années. On y déguste des plats originaux, basés sur la cuisine traditionnelle mais avec une touche de légèreté, un soupçon de joyeuse insolence, une pincée d'exotisme qui lui va si bien. 
Il est toujours difficile de choisir tant on a une envie folle de tout goûter ! Parmi mes péchés mignons, je fonds devant la crème brûlée au foie gras, rehaussée de ses quartiers d'orange ;  ou encore devant les magrets de canard poêlés aux abricots. C'est du pur bonheur, de l'extase culinaire !
Allez donc de ce pas régaler vos papilles et honorer la cuisine de notre amie Lina !

Les saveurs de Lina
8 rue René
78220 Viroflay

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mardi 23 juillet 2013

Le Tour de France

Alors voilà, on s'absente quelques jours et déjà les visites chutent ? Alors c'est comme ça ? 
Non mais allô quoi ! 
On ne peut pas être au Tour et au moulin !

Acte 1 : les badauds s'étripent et la caravane passe. 
J'ai eu l'habitude d'aller voir le passage du Tour de France dans les Alpes, ou, faute de mieux, de toute façon en province. C'était ma première fois en région parisienne. J'en ai été bien déçue. Moi qui m'attendais à une foule de spectateurs massés sur les trottoirs, je me suis retrouvée entourée de deux pelés et un tondu, et dans une ambiance complètement différente de ce que j'avais pu connaître auparavant. 
On le sait bien, au passage de la caravane publicitaire, les jeunes blondes et brunes au sourire perclus de crampes à force de le figer à longueur de journée, distribuent des échantillons de lessive, des minis paquets de bonbons et autres casquettes, bobs et bracelets. Et, on le sait aussi, les spectateurs s'empoignent allègrement pour être les premiers sur l'objet tombé au sol. C'est une ambiance de folie, Intervilles au bord de la route, tout le monde rigole, piaffe, se précipite, chute, tire la manche de son adversaire. Un vrai combat burlesque.
Sauf qu'en région parisienne, les symptômes sont les mêmes mais l'état d'esprit est tout autre. Certes, on s'empoigne, mais je pense que si la caravane publicitaire distribuait des billets de banque, il y aurait du sang. Plus du tout bon enfant, la scène vire à l'engueulade. Pas de quartier, on arrache les casquettes des mains des plus petits, on se dispute, on se fait les gros yeux et on s'insulte. On râle, on crache, on aboie, bref, on n'est plus dans le burlesque mais dans le film d'action, façon super héros qui doit absolument se saisir d'un bob Antargaz (allez savoir pourquoi) pour sauver sa peau. Ou le monde. Ou les deux. 
Le Tour de France, spectacle populaire, à la sauce parisienne... Plaisir gâché de l'adulte qui y allait avec des yeux d'enfant... L'envie de possession qui rend violent...


Acte 2 : "QUINTANAAAA !"
Hé oui, il fallait bien que je me trouve sur le trottoir en face d'un drapeau colombien. Voyant que l'ambiance était mollassonne et que le public n'était toujours pas venu en masse, ni une ni deux, je traverse et me précipite vers la jeune femme qui maniait l’étendard avec autant d'enthousiasme.
"Solidarité sud-américaine, on vient encourage Quintana avec vous !"
Attention, les coureurs approchent, l'excitation monte !
"QUINTAAANAA ! QUINTAANAA !"
Le jeune colombien, étonné d'une telle folle ambiance, de ces trois personnes hurlant son nom au milieu de toutes ces autres sans réaction, comme anesthésiées, se retourne, sourit, et les supportrices sont aux anges.
Car, quelle belle histoire que celle de ce garçon : petit, il lutte contre une grave maladie quand tout le monde le croit perdu. Il survit. A 19 ans, il est renversé par une voiture, on pense qu'il ne remarchera jamais. Il se bat et guérit. Issu d'une famille de paysans, c'est peut-être sa simplicité qui m'émeut, son abnégation quand je le voit s'évanouir d'épuisement à la fin d'une étape, ses yeux émerveillés sur le podium, juste devant l'Arc de Triomphe.


Alors, oui, malgré cette incursion parisienne affligeante, je suis toujours fan du Tour de France ! A l'année prochaine !

dimanche 14 juillet 2013

Tours le long du fleuve

Tours, c'est presque Séville.
Oui, vous entendez bien. C'est presque Séville. Au nord. Mais sous le soleil. Ciel bleu, au pied de la cathédrale, c'est la Giralda, les flèches gothiques, tel l'ancien minaret de la ville lumière andalouse.
C'est vrai, Tours, c'est un peu Paris aussi, à cause de la grandeur de Notre Dame, à cause des cadenas des amoureux accrochés au pont de fil (les cadenas, pas les amoureux). Passerelle suspendue qui tangue dans le vent, qui enjambe la Loire, le grand fleuve. On dirait le pont des arts et la Seine.
Mais, tout de même, j'insiste, vous en reprendrez un petit peu ? La Loire, la gigantesque, quand elle brille au soleil, c'est presque le Guadalquivir un matin d'hiver, et l'azur limpide du ciel qui se reflète dans le miroir de l'eau. La preuve, de l'autre côté, dans le quartier nord Paul Bert, ne sommes-nous pas un peu dans les ruelles désertes et assommées de soleil du tortueux quartier Bétis ? Langueur d'un chat qui s'étire et se faufile dans une cour fleurie, dans laquelle on pénètre en clandestin, sur la pointe des pieds, par une grille négligemment laissée entrouverte.
Ensuite, on revient dans le vieux Tours par le pont Mirabeau. Et là, j'en conviens, on n'est nulle part ailleurs qu'à Tours. Maisons à colombages transpirantes d'histoire, beauté des hauts bâtiments qui encadrent la place Plum', touristes délicieusement affairés à savourer une glace sur l'une des nombreuses terrasses, promeneurs en bermudas, le guide du Routard en anglais à la main.
La seule chose qu'ils ne verront pas, ce sont les détails, les gros-plans qu'on connaît par cœur, nous qui sillonnons la belle depuis l'enfance, qui avons tracé nos sentiers à force de l'arpenter. Ce qu'ils ne goûteront pas, ce sont les saveurs des bonnes adresses qu'on ne se livre qu'entre nous, égoïstes. Ce qu'ils ne sentiront pas, c'est le bien-être de l'enfant qui vient se pelotonner au cœur de la matrice.







dimanche 7 juillet 2013

Gimel les cascades

Ah qu'il est doux de retrouver la belle Corrèze, sous un soleil implacable, enveloppée dans un ciel bleu sans nuages. Le temps est au beau fixe et la température monte. Nous voici à l'est de Tulle, dans le sublime village de Gimel les cascades, connu, comme son nom l'indique, pour ses grandes pleureuses. Cascades que nous choisissons cependant de ne pas visiter, préférant au circuit certainement magnifique mais payant, une boucle qui nous mène en sous-bois de surprise en surprise. Les arbres aux formes inquiétantes, châtaigniers plantés il y a plusieurs centaines d'années, nous font un ombrage non négligeable, nous protégeant d'une chaleur écrasante.
Dix minutes plus loin, nous découvrons, escortée par d'énormes blocs de granit, l'ancienne chapelle Saint Etienne de Braguse, survivante d'une époque révolue. Il y règne une atmosphère de mission jésuite prise dans la végétation amazonienne, un silence juste agrémenté par le son continu de la cascade.

Nous suivons toujours ce charmant chemin, qui comprend tout de même un dénivelée important - monter, descendre, sans arrêt -, avant de découvrir un endroit idyllique, un pont au-dessus d'une rivière que nous avons suivie pendant un certain temps. Un éden à l'ombre des grands feuillus, la fraîcheur de l'eau qui remonte et allège les souffrances de la marche. Impossible alors, ensuite, de ne pas grimper jusqu'à un petit promontoire pour admirer la belle chute d'eau. Malgré les jambes raides et le corps en sueur, nous accrochons nos mains moites au rocher et terminons l'escalade au-dessus du panorama. L'eau qui se précipite vers le bas couvre le son de nos voix et projette des gouttes fraîches sur nos jambes.
 Le retour à Gimel nous réserve encore quelques belles vues, notamment celle que nous offre le sommet des ruines du château de la Roche-Haute, qui a servi de théâtre aux terribles guerres de religions. Aujourd'hui, il est un atout de plus pour ce village d'artistes et de sympathiques artisans.
Il est toujours agréable d'aller à la rencontre de ces gens qui font la richesse du patrimoine et qui donnent vie au savoir-faire et aux traditions locales. Une bien belle journée qui nous laissera de belles images en série, du soleil par tonnes et des courbatures aussi !

samedi 6 juillet 2013

Sainte Sévère le long de la rivière

Sainte Sévère sur Indre, ce n'est pas que la ville de Jour de Fête et le musée Jacques Tati, ce sont aussi de jolis sentiers à découvrir. Suivons donc aujourd'hui le GR 46, chemin de grande randonnée bien balisé mais mal débroussaillé. Nous voilà donc dans le sous-bois, des ciseaux de jardinage à la main (qui font partie des outils étranges que nous avons dans le sac-à-dos...), en train de scalper les ronces qui nous griffent les mollets. Heureusement, le GR redevient bien dégagé à l'abord des champs et des prés, et surtout au bord de la jolie rivière qui chante comme un torrent. Mélodie agréable lorsqu'elle est accompagnée du vent dans les arbres, étant donné le cagnard qui nous assaille dès notre folle échappée sur la route. Nous décidons donc de renoncer à quelques coups de soleil et à l'insolation et faisons demi-tour pour reprendre le même chemin. Mais quoi de plus agréable, au retour à Sainte Sévère, que de chaparder des framboises juteuses et sucrées, pour se remettre de cette escapade au soleil ? Le petit bonheur tout simple de savourer un fruit mûr, de saluer les vaches et de s'asseoir un instant sur un vieux mur de pierre tiède.



jeudi 4 juillet 2013

Gargilesse et ses alentours

L'été ne vient pas, toujours pas. Peu importe, la date est là et nous n'allons tout de même pas rester cloîtrés ! Il fait frais ? Qu'à cela ne tienne ! Gambettes à l'air, certes, sans crème solaire, un petit échauffement sur les bords vallonnés de la Creuse en guise d'apéritif avant les grandes montagnes...
Du côté de la magnifique cité de Gargilesse, au creux de son écrin de verdure, les paysages, même mille fois parcourus, ne cessent d'émerveiller. Ils sont changeants avec le ciel, ondulent différemment sous le vent, exhalent des parfums de roses sauvages et de blé fauché. Nous descendons jusqu'au bord de la rivière et, avant d'entamer une sévère montée entre deux immenses parcelles, nous chapardons quelques cerises bien mûres. Arrivés sur un immense plateau, nous contemplons tout autour ce qui ne ressemble en rien à un désert : des pâtures soigneusement délimitées par des haies harmonieusement taillées, des dizaines de troupeaux de vaches rousses à perte de vue et des fermes aux toits d'ardoises et aux larges et solides murs. Il est temps de repartir et, comme toujours, ce bol d'air en pleine nature reste le meilleur remède face à la morosité de ce mois de juillet sans été.



lundi 1 juillet 2013

Dun sur Auron

Joli village à cheval sur le canal du Berry, Dun Sur Auron, au sud de Bourges, se dissimule au cœur d'une région de plaines et de villages méconnus. Là, après le pont, plus on grimpe vers la vieille ville et plus on va de découvertes en découvertes. Autour des énormes portes moyen-âgeuses, s'élèvent des maisons à colombages, des pierres apparentes et surtout, au beau milieu de la ville, l'imposant beffroi qui se dresse comme une sentinelle. Ce village est pétri d'histoire et de charme, mais respire aussi une certaine modernité et un certain dynamisme. Tout en bas, la promenade au bord du canal est une halte au calme, dans le silence, simplement accompagnée du froissement des herbes hautes sous les coussinets d'un chat, des sauts infiniment légers des lapins.
On aurait presque envie d'y revenir...



Le Parc des Parelles

Le Parc des Parelles se trouve dans l'Indre, tout près de la Châtre, au pays de George Sand. Le site nous propose un parcours ombragé, le long de la rivière, guidé par des citations de l'écrivaine. Les morceaux choisis sont tellement justes qu'ils suffisent à décrire ce qu'on voit d'une manière précise, avec des mots exacts. Place aux images...