jeudi 12 septembre 2013

Evolène

Comment ne pas aller à Evolène ? Comment, hein, je vous le demande ? Eh bien c'est tout simplement impossible. Oui, oui, oui, c'est bien vrai : im-po-ssi-ble. Tout comme il me semble infaisable de ne pas y retourner une fois qu'on y a goûté. Evolène, ce n'est pas compliqué, c'est même très simple, c'est l'un de ces petits paradis sur Terre où la beauté n'est pas un luxe, pas réservé à une élite, mais omniprésente, gratuite, à portée de main et d'oeil. C'est le Valais dans toute sa splendeur, un petit bijou dans son écrin. Et quel écrin ! imaginez-vous un peu : pleins feux sur la vedette, vue imprenable sur la Dent Blanche, que demande le peuple ! C'est tout aussi beau et exotique qu'un village népalais ou tibétain niché au coeur de l'Himalaya, au pied des grands sommets enneigés ; ça se situe au même niveau de perfection qu'un hameau andin veillé par sa montagne, ancêtre aux cheveux blancs éternels.


Tout comme à Zermatt, le village est quasiment essentiellement piétonnier, ce qui accentue cette impression de calme et de vie qui se déroule au ralenti. Un rythme chaloupé, définitivement plus adapté au corps humain. Celui de la campagne du monde entier, de la ruralité ; le tempo qui ignore les folies citadines, les courses incessantes contre la montre à la ville. C'est seulement quand on a goûté à ce rythme-là qu'on se rend compte de la raison pour laquelle nos pauvres corps souffrent autant, à force d'être malmenés et bousculés à une vitesse démesurée. 
Mais revenons à Evolène, charmant village qui, malgré la rudesse du climat hivernal qui caractérise cette région et les difficultés inhérentes à la déclivité de la pente, qui rend plus ardus les déplacements et les travaux, est un village qui respire la fraîcheur et la joie de vivre. Tant et si bien qu'on en a même parlé à la télé ! Si, si ! Sur Arte, évidemment. Vous savez, cette chaîne que méprisent les antis-intellos ? Eh bien Arte, pour moi, c'est LA chaîne des superbes reportages, au contraire : ceux qui ne nous saoulent pas de commentaires inutiles, qui ne nous abreuvent pas de musiques lancinantes mais laissent au contraire la parole aux gens, et parfois aux silences qui en disent bien plus longs que des dizaines de phrases. Car c'est dans ces silences que nous pouvons vraiment voir les régions qui nous sont présentées à travers le regard de ceux qui les habitent. 


Arte nous avait donc présenté Evolène au cours de sa série sur les aventures culinaires de Sarah Wiener (vous savez, cette fantastique chef qui se promène en Europe pour découvrir les cuisines des pays qu'elle traverse ? Mais si, vous savez bien, cette fameuse émission plagiée par Julie Andrieu, qui nous en fait une version parisienne, façon je mets le bout des doigts dans la farine et je pince mon bec trop maquillé ? ça y est, vous situez ? )
A Evolène, Sarah Wiener avait rencontré l'adorable Raymonde Pralong. Toujours disponible pour discuter avec ses hôtes, Raymonde est devenue la mascotte de son village, l'emblème de ses gens simples et discrets mais qui font tant pour leur belle culture. Alors, si vous allez dans le Valais, vous l'aurez compris : tous au Vieux Mazot !!!



1 commentaire:

Patricia a dit…

Ah ah ! incontournable Raymonde. Ceci étant, je tiens à préciser que outre le Vieux Mazot, d'autres adresses incarnent elle aussi l'esprit terroir et authentique de notre vallée. il y a la taverne evolènarde, la grange, le refuge... qui sont par ailleurs des restaurants labellisés Saveur du Valais.