mercredi 28 novembre 2012

Un peu de philosophie n'a jamais fait de mal à personne

Il y a un mois, alors que je me trouvais à court de lectures - comme souvent -, ma voisine sonne à ma porte et me donne un énorme sac rempli de dizaines de livres (travailler chez un éditeur et ne pas aimer lire, selon le vieil adage qui dit que les cordonniers etc...). Je m'empresse donc de tout déballer, de trier ce que je ne lirai pas et ce que je lirai. Ce que j'ai laissé de côté, je l'ai donné ce matin à ma chère petite bibliothèque qui, non contente d'appliquer des tarifs défiant toute concurrence et de renfermer entre ses murs étroits des étagères débordantes de trésors, dispose en plus sur deux tables, près de l'entrée, des cartons pleins de livres légués par des gens et qu'elle nous offre gracieusement. L'autre moitié de ce sac magique, je l'ai entassé tant bien que mal dans mes propres étagères, en attente de feuilletage. Le premier de cette série de petits livres que j'ai choisi d'ouvrir, ce sont des textes du philosophe antique Epictète. Le stoïcisme ne me disait pas grand chose, et la philosophie je l'avais reléguée depuis bien longtemps au rang des horribles souvenirs scolaires (moins horribles que les sciences, soit). Figurez-vous que cet homme-là est tout à fait passionnant et est bien loin de ne dire que des sornettes ! Je cite:
"Ici, même si nous avons le dessous, personne ne peut nous empêcher de recommencer la lutte, et pas n'est besoin d'attendre les quatre ans, jusqu'au retour des Jeux Olympiques mais, dès qu'on s'est remis, qu'on a recouvré ses forces et qu'on apporte la même ardeur, on peut lutter et, si l'on succombe encore, on peut encore recommencer et, si une bonne fois on remporte la victoire, on est comme celui qui n'a jamais été vaincu."
Comme je le disais, donc, un peu de philosophie n'a jamais fait de mal à personne. Que celui qui nie y trouver de l'écho dans sa propre expérience lève le doigt.

samedi 24 novembre 2012

Le cercle des amateurs d'épluchures de patates

Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, 2009.
Le titre paraît assez drôle, en tout cas il intrigue. Et encore, il ne dit pas le nom complet de ce cercle littéraire qu'est celui des "amateurs de tourtes aux épluchures de patates", créé à Guernesey pendant la seconde guerre mondiale. Nous sommes à Londres, en 1946. La ville et les âmes sont dévastées, quand ce ne sont pas les corps. Au milieu des ruines et des souvenirs de la guerre que chacun tente d'oublier comme il peut, Juliet, célèbre écrivaine et chroniqueuse de presse, fait une tournée dans toute l'Angleterre pour la promotion de son livre qui regroupe toutes ces publications journalistiques de la période du conflit. Cependant, elle est usée, lassée, ne trouve pas l'inspiration pour un prochain livre, piétine. C'est une lettre d'un parfait inconnu, membre de ce fameux minuscule cercle littéraire de Guernesey, qui va relancer sa vie et sa passion pour l'écriture. Mais, attention, ce livre n'est pas un roman au sens traditionnel du terme, guidé par un narrateur. Il s'agit en réalité d'une série de lettres échangées entre Juliet, sa meilleure amie, son éditeur, et les différents membres du cercle littéraire. Au travers de cette correspondance étonnante, inattendue, on plonge sans s'en rendre compte dans le quotidien de l'occupation de l'île, dans les horreurs de la guerre, dans des petites histoires qui en disent tellement long sur la grande. Mais le livre n'est pas non plus un livre sur la guerre. C'est avant tout un magnifique exercice de style, d'une originalité lumineuse et écrit avec un humour décapant. Tout au long du livre, les auteurs manient à merveille l'humour, la mélancolie, le récit de l'horreur et la poésie sans jamais nous laisser le temps de choisir l'un où l'autre. Une véritable comédie à l'anglaise par écrit, un récit historique épistolaire et un magnifique hymne aux petits riens. Une aventure humaine tellement quotidienne et tellement simple qu'elle en devient universelle. Une bien belle trouvaille.

jeudi 15 novembre 2012

Coup de gueule citoyen

Même si cette jeune femme est devenue mon nouveau gourou:
(parce qu'arrêter de râler, surtout lorsqu'on vit en région parisienne où le concept est super à la mode, c'est un grand défi),
je vais quand même pousser mon coup de gueule.
Eh oui, ça faisait longtemps, ça vous manquait (ou pas), vous vous disiez que j'étais devenue adepte du lâcher prise...
Que nenni!
Voici donc ce soir un coup de gueule écologico-civique.
C'est en voyant, pas plus tard que cet après-midi, à la sortie de l'école, un enfant d'environ huit ans balancer sa canette de je ne sais quelle boisson saturée de sucres dans les buisson d'une charmante résidence boisée que je me suis dit: au lieu de lui hurler dessus, au lieu de ruminer, lançons un coup de gueule! (c'est peut-être là que le fameux site "j'arrête de râler" m'a fait de l'effet, finalement, en me faisant transformer ma râlerie quotidienne en action, en paroles publiques, pour faire avancer le débat).
Un coup de gueule, donc, contre la saleté des Français qui n'est pas du tout qu'une légende ou une étiquette pas sympa qu'on nous colle à l'étranger. Il n'y a pas de fumée sans feu et, si les Français sont considérés hors de leurs frontières comme d'indécrottables crados, c'est qu'il y a bien des raisons. Mis à part le fait de ne pas réussir à se laver, même avec du savon et de l'eau courante, chaque jour, je remarque des incivilités qui me font l'effet d'injures à la propreté, à la vie en commun, à la nature, à la Terre, tout simplement. Vous me direz que j'exagère, que je monte sur mes grands chevaux, que je suis une donneuse de leçons. Qu'à cela ne tienne, je vous dresse une petite liste, peut-être vous sentirez-vous concernés:
- la canette de soda dans les buissons
- le papier de chocolat dans le caniveau
- la crotte de chien sur le trottoir
- le mégot de cigarette dans la nature
- la bouteille plastique remplie d'urine sur le bord de l'autoroute
- les serviettes hygiéniques dans le sous-bois
- les gobelets vides de café sur la table de réunion
- le mouchoir usagé par la fenêtre de la voiture
Non, je n'exagère pas, je vois cela tous les jours au volant de ma voiture ou en me baladant, en ville ou à la campagne. Si vous saviez combien de tonnes de déchets s'entassent sur les pentes du Mont Blanc... Et là, je me dis que les Français sont vraiment dégueulasses... et idiots. Oui, idiots, benêts, en tout cas, handicapés du recyclage. Dans les poubelles à verres de mon immeubles, combien de bouchons? Et dans les poubelles recyclables, combien de déchets mouillés? Sans parler des sacs entier de bouteilles plastiques qui s'entassent dans les poubelles "normales". Et ce n'est pas faute de mettre de GROSSES affiches dans le local pour expliquer le tri. Mais non, les Français n'en font qu'à leur tête. Ils ne veulent sans doute pas d'un pays "propre", ils préfèrent sans doute rester dans leur merde, dans leur pollution. D'ailleurs, qui fait vraiment attention aux panneaux lumineux qui nous demandent de ralentir sur les autoroutes urbaines en cas de forte pollution? Personne. Ou très peu. Pire encore: si on ralentit, on se fait klaxonner.
Ah, si seulement on pouvait changer les choses. Mais, parfois, l'éducation qu'on donne à nos enfants nous parait bien dérisoire, quand, juste à côté, une charmante dame propre sur elle et parfumée fait chier son chien sur le trottoir. Et que fait-elle, lorsque l'enfant dit que "c'est pas bien, c'est sale"? Eh bien, elle tourne le dos, la dame, hausse les épaules. Si seulement elle pouvait marcher dedans!
Mais il y a encore beaucoup de travail pour que les Français se remettent en question. Pourtant, c'est tellement beau, un pays propre, des villes où on pourrait presque marcher pieds nus. Et, dans ce cas, ce n'est pas la répression qui tient les habitants. Non, comme le dit un artiste suisse dans une interview, c'est presque "génétique", la propreté, le tri, le respect de l'environnement. C'est ancré dans les mentalités. Pas besoin de grosses amendes, de punitions.
Cet article est sûrement dérisoire, lui aussi. Mais, comme le dit Yann Arthus Bertrand, il faut arrêter de voir l'écologie comme une grosse machine, comme des dirigeants illuminés qui pourraient changer le monde. Le monde, chaque jour, un petit peu, c'est à nous de le changer.
Et pour le changer, il faut y croire, encore, toujours.

dimanche 11 novembre 2012

Gamines

Sylvie Testud, Gamines, 2006.
Ayant une connaissance totalement abstraite du cinéma, voir même une inculture totale, je ne connaissais Sylvie Testud que de nom. Du coup, lorsque je l'ai découverte dans l'émission Rendez-vous en terre inconnue, j'ai fait la connaissance d'une femme drôle, spontanée, ébourriffée et ébourriffante de simplicité. J'ai appris -mon inculture traverse les arts- qu'elle avait aussi publié des livres. Le présentateur en a fait des éloges, la personnalité de l'actrice m'a séduite. Banco, j'ai lu.
J'ai lu Gamines. En deux heures trente. Un peu déroutée au début par ce parler de fillette de dix ans un peu délurée, un peu garçon manqué, bourrée d'intelligence et de vivacité, débordante d'amour pour ses soeurs et sa mère. L'avant-propos est clair: "Cette histoire est librement inspirée de la vie d'une petite fille. Je ne sais pas qui ça peut être. Pas du tout." Alors, on adhère. Sylvie Testud choisit de romancer sa vie, de se retrancher discrètement derrière des personnages tout à fait réalistes mais tout aussi crédiblement fictionnels. La discrétion, c'est tout à son honneur. Et quelle verve, quel dynamisme d'écriture! Après avoir lu beaucoup d'écrivains plan-plan, mous, conventionnels, voici un peu de changement, unvent de fraîcheur, de pas froid aux yeux, de j'ose et j'assume qui n'est pas pour me déplaire. Car, quoi de mieux, lorsqu'on lit un roman, que d'être surpris par le style, l'originalité, le ton? Avec Sylvie Testud, c'est chose faite. Je risque donc fort d'y retourner...

samedi 10 novembre 2012

Harpe péruvienne à Paris

Notre ami, le maestro Claude FERRIER quittera la Suisse pour venir nous présenter son
3ème et nouveau livre consacré à la place de la Harpe dans la musique du Pérou :
JEUDI 15 NOVEMBRE à 19h00
à la Tribune de la Musique
Nouvel Auditorium de la Maison d'Amérique Latine
217 Bd St Germain - PARIS
( entrée libre )
 
 

vendredi 9 novembre 2012

Les carnets


Tout le monde, un jour, a forcément eu un carnet. Objet plutôt féminin, reconnaissons-le, il nous accompagne depuis l'enfance et surtout l'adolescence. On y griffone des dessins hésitants, on y fait des listes de choses incongrues, comme, par exemple, des listes de rêves, de professions, de livres, de prénoms -grecs, les prénoms-. On y fourmille d'idées qui nous semblent encore irréalisables, on y ébauche les premières lignes d'une histoire, les premiers vers d'une chanson. Et puis, il y a le journal intime, celui qu'on cadenasse pour ne pas que les parents le lisent. C'est une part d'intimité, tout un monde que se délimite et qui en fait n'en a pas, de limites. C'est ça qui est bon. Une fois à l'âge adulte, on écrit tellement de cours, de chèques, de contrats, de lettres recommandées, on s'ancre tellement dans le réel que le carnet est souvent délaissé. Et, délaissés aussi, les rêves qui vont avec. La page de l'utopie adolescente est tournée. On trouve une profession, un chemin, et on le suit, sans sourciller. Pour certains, le carnet perdure tout de même.
 Pour d'autres, qui le redécouvrent sur le tard, après une parenthèse réaliste au carcan trop blessant, il est un appel d'air vers le passé, un soulagement de l'âme. Comment ? Cela voudrait dire que, même à l'âge adulte, les rêves ont encore le droit de s'exprimer ? Et à cet âge, qu'écrit-on sur le carnet ? Il peut redevenir un journal intime, un journal de bord qui immortalise notre vie sur le papier. Les carnets que vous voyez là sont un peu différents. Bien sûr, ils peuvent s'assimiler à une série d'écrits intimes. Mais sous différentes formes: prises de notes sur des livres intéressants, citations marquantes, listes de toutes sortes -bons moments, petits plaisirs, souvenirs, caractère, petites choses à faire pour aller mieux, etc...-, rêves -projets concrets et épisodes oniriques. C'est dans ces carnets, marqués par tout ce qui fait l'âme et le corps, le profond, l'intérieur, que naissent les paroles de mes chansons, que s'écrivent les pages de mes travaux en cours -nouvelles, roman, projets artistiques mêlant chanson et littérature. Ces carnets, ce sont des chaudrons créatifs qui bouillonnent en permanence, sous le feu des idées. Bien sûr, parfois, ils sont un peu délaissés, parce que l'informatique s'adapte mieux à la vitesse de l'inspiration qui, quand elle s'y met, fuse et jaillit comme une source. Mais le carnet reste toujours là, un allié, un bel objet, qu'on se met parfois en tête de fabriquer.
Allez donc voir ce qu'en dit Lili, qui, elle, écrit merveilleusement bien et qui, en plus, fabrique des carnets plus incroyables et originaux les uns que les autres:

mercredi 7 novembre 2012

La prophétie de la femme médecine

Hernan Huarache Mamani, La prophétie de la femme médecine, 2012.
Très étrange que cette histoire nous soit racontée par un homme. J'ai même pensé au tout début à un subterfuge inverse de celui utilisé par le grand Yasmina Khadra. Mais non, Hernan Huarache Mamani est bien un homme, de ceux, rares, qui se font parfois les porte-parole des femmes, ou plutôt, de La femme. Il faut dire que dans les Andes, avant l'arrivée des espagnols et la diffusion de leur catholicisme machiste, avant même les Incas, existaient des sociétés dans lesquelles femme et homme n'étaient ni ennemis, ni opposés par un schéma de dominant-dominés, mais bien complémentaires. Attention, pas égaux: complémentaires. Totalement différents dans leurs capacités, leurs savoirs, leurs modes de fonctionnement, mais complémentaires. L'esprit occidental a un mal fou, y compris les femmes, à ne pas être tenté de classer les femmes en deux groupes: soumises ou féministes, en d'autres termes, dominées par l'homme ou en conflit avec celui-ci. Pour les femmes andines encore attachées à leurs savoirs ancestraux, il est abérrant de demander l'égalité entre les sexes. Etre comme les hommes? Quelle hérésie! Et alors, avoir les mêmes travers, perdre le sens du féminin -qui n'a rien à voir avec la féminité telle qu'on l'entend et qui ne fait, encore et encore, que réduire les femmes à cette notion, et donc, à des objets-, reconnaître la supériorité masculine en en adoptant les valeurs, la force, les comportements? Ce serait une grande erreur. Si la femme doit reprendre sa place dans le monde, qu'elle le fasse, oui, mais en restant elle-même, c'est-à-dire une créatrice de vie, une distillatrice de paix et d'amour, une maîtresse de l'intuition et de la guérison.
Le professeur Huarache, dans son roman -dont il reconnaît lui-même qu'il n'en est pas vraiment un mais plutôt un récit romancé de faits réels- nous communique parfaitement tous ces savoirs que les femmes ont en elles mais ignorent, briment, refoulent, enferment à double tour avec sur la porte un gros écriteau marqué "tabou". La faute à la société, aux différentes religions qui ont statué sur la place de la femme -soumission, chosification, ventrification et j'en passe-, à la violence de l'homme qui s'est imposé par la force, à la recherche du profit au détriment de la santé et de l'équilibre du monde. La jeune femme héroïne de l'histoire est en réalité tout ce que les femmes d'aujourd'hui sont: moderne, active, amoureuse, mais inconsciente et malheureuse. Au cours de son long chemin d'initiation avec différents guérisseurs, elle va découvrir, libérer puis maîtriser cette immense énergie que chaque femme possède en elle et qui peut lui permettre d'atteindre la paix et d'avoir le monde à ses pieds, non pas par le biais de la force, mais par l'action de la douceur et de l'amour.
Vous trouverez sans doute cela assez naïf: les hommes, parce que vous ne donnez pas aux femmes leur vraie valeur, les femmes, parce que vous êtes encore dans le déni ou dans l'oppression aveugle. Mais le livre et l'action de Huarache Mamani méritent le détour et un moment de pause sur notre vie et le chemin que nous croyons bon pour nous. Ne reste plus alors, après la remise en question, que la mise en pratique de quelques enseignements fondamentaux qui permettent de sortir la tête de l'eau pour ensuite commencer le long chemin qui nous attend tous et que nous refusons souvent d'entreprendre comme un cheval refuse l'obstacle.
Ces enseignements, Hernan Huarache ne s'est pas contenté de les livrer dans un roman. Il a créé un institut à travers lequel il diffuse les valeurs ancestrales des sociétés andines de par le monde.
Je tiens tout de même à mettre un bémol à toutes ces louanges, non pas en ce qui concerne le contenu, mais plutôt sur la forme, puisque tout au long du livre, j'ose le dire, même si c'est à grand regret, la traduction est consternante: fautes de français, incohérences, concordance des temps illogique, erreurs de traduction... Et j'en passe. Toutes ces horribles choses qui ont par moment failli stopper ma lecture tellement les fautes étaient grossières et démontraient une absence de rélecture et une ignorance parfois coupable de la langue hispano-américaine. Le travail de traducteur est lourd, long, pénible, et je reconnais que, parfois, le langage latino-américain fait que l'on écrive comme on parle, avec d'inévitables traits d'oralité: manque de ponctuation, répétitions, erreurs de concordance des temps. Mais, mis à part si le travail consiste à transcrire mot pour mot les paroles d'un personnage, la traduction dite "littéraire" demande aussi, sans pour cela modifier le contenu, que l'on améliore parfois un peu la forme lors du passage au français, langue bien plus exigente que l'espagnol dans ses tournures. Dans ce cas précis, j'ai bien peur de devoir penser que la traduction a surtout abîmé l'original. Quel dommage.
D'ailleurs, les écrits de Hernan Huarache Mamani me titilleraient bien le germe de la traduction...

jeudi 1 novembre 2012

Fête de la châtaigne

Si le temps breton de ce début de novembre ne vous effraie pas, si vous êtes équipés d'un bon ciré, de bonnes bottes et surtout d'un bon moral, ne manquez pas de vous rendre à la Fête de la châtaigne à Eguzon (36). Dans tout le village, des stands sont montés autour de la châtaigne et de l'artisanat local : fabrication de jus de pommes, sculpture sur bois, création de bijoux originaux (arrêtez-vous, surtout, au stand de Virginie Bourdeau, qui fabrique de magnifiques bijoux à partir d'émaux. Sa boutique se trouve à Limoges, rue de la Boucherie). On peut aussi se réchauffer en dégustant des pâtés berrichons, des galettes aux pommes de terre, de la charcuterie et toute sorte de produits plus réjouissants les uns que les autres. L'odeur des châtaignes grillées et la musique de la banda accompagnent la cérémonie très officielle d'intronisation d'un nouveau membre de la "confrérie de la châtaigne". Un événement bien chaleureux dans cette région accueillante et très agréable qui a installé ses villages sur les collines qui dominent la Creuse. D'ailleurs, malgré le froid et la pluie, le village d'Eguzon déborde de visiteurs tout ce week end, preuve en est que la fête attire chaque année les curieux, les touristes et les habitués pour partager ce rendez-vous immanquable. Je parie même que, si votre enthousiasme vous amène à Eguzon ces jours-ci, vous y reviendrez aux beaux jours pour marcher sur les nombreux chemins de randonnée.