La montagne dans le biberon, le voyage dans les semelles et l'envie de lire, de danser et de goûter le monde !
jeudi 30 août 2007
Canto Popular
mardi 28 août 2007
Derniers délices
C'est la grève
lundi 27 août 2007
C'est la fin...
(Photo:Emi)
mercredi 22 août 2007
Sucre en colère
lundi 20 août 2007
La fonte des Neiges
La foire aux miniatures
Deux recettes boliviennes
jeudi 16 août 2007
Le Paradis sur Terre...
Urkupiña-3
C'est l'occasion pour les boliviens de demander des faveurs à la Vierge. Ils achètent en miniature ce dont ils rêvent: voiture, maison, diplôme, contrat de mariage, poupon, billets (des faux bien sûr!) et même des parcelles de terrain. Ensuite, ils font la q'oa (que vous connaissez maintenant): une femme s'adresse à la Vierge pour que tout ce que vous demandez se réalise. Ici le synchrétisme est de mise: on demande à la Vierge mais on brûle de l'encens, on s'arrose de bière et fait retentir des pétards, en bref le même rituel que pour la Pachamama. J'y ai bien entendu sacrifié... mais je garde pour moi ce que j'ai demandé à la mamita de Urkupiña! A vous de deviner!
(Photo:Emi)
mercredi 15 août 2007
La légende de Urkupiña
Tradition et folklore
Urkupiña-2
Morenada: (Photo:Emi)
Waka Tokoris: (Photo:Emi) Diablada: (Photo:Emi)Tobas: (Photo:Emi)
Et bien d'autres encore...
mardi 14 août 2007
Digressions sur le temps-suite
lundi 13 août 2007
Urkupiña
(Photos:Emi)
dimanche 12 août 2007
La cancha
vendredi 10 août 2007
Du rififi à la mairie
jeudi 9 août 2007
Hallucinations gastronomiques
-omelette aux pommes de terre
-tarte à l’oignon
-purée “étouffe chrétien” et ses diots de Savoie
-tartiflette grassouillette…
Il semble que le fait de n’avoir pas fait son pélerinage gastronomique annuel en Savoie déplaise à mon estomac… Il faudra pourtant qu’il admette qu’en Bolivie, le fromage fondu, ce n’est pas leur péché mignon…
mercredi 8 août 2007
Défilé pour l'Unité
mardi 7 août 2007
Madame l'aventurière
Je viens de terminer la biographie de l’aventurière et exploratrice Alexandra David Néel par Jean Chalon, oeuvre très interesante en ce qu’elle retrace la vie de la célèbre orientaliste pas à pas, et de manière très documentée et illustrée par de nombreux extraits de journaux de voyages et autres textes écrits par Alexandra elle-même. Et ce n’est pas ce qui manque; citons Chalon:
“Alexandra ne s’est jamais arrêtée. Bondissant sans cesse en avant, sans cesse en mouvement, même quand on la croit immobilisée à sa table de travail, celle qui, centenaire, faisait renouveler son passeport, n’a consenti à se reposer qu’en consentant à mourir.” (p.553, Postface)
Rappelons au passage qu’Alexandra David Néel est née en 1868 et est décédée en 1969, à la veille de son 101 ème anniversaire.
Quant à ses multiples facettes, Chalon nous dit lui-même qu’il a voulu raconter:
“l’histoire d’une femme exceptionnelle par la puissance de ses dons et surtout par la longueur de sa vie: anarchiste, cantatrice, bouddhiste, exploratrice, orientaliste, journaliste, écrivain…” (p.554, Postface)
Alexandra David Néel est avant tout connue pour avoir été la première femme étrangère à pénétrer dans la cité interdite de Lhassa au Tibet. Voici quelques notes sur cette fabuleuse expédition:
“Alexandra vient d’entrer dans sa cinquante-cinquième année (…) Elle a le visage brûlé par le soleil et le vent. Pour accentuer son “bronzage” et avoir l’air d’une vraie Tibétaine, elle s’enduit la figure de suie prise aux parois de son chaudron. Avec de l’encre de Chine, elle noircit ses cheveux.” (p.334)
“Peu après, premier arrêt dans une ferme tibétaine. Dans ces trois années d’errances, Alexandra en a connu des fermes, mais elle n’y est jamais entrée en mendiante. Cette fois, elle doit, pour se plier à son personnage, tendre la main et “sacrifier à toutes ses répugnances”. Elle accepte de manger des déchets de viande tendus par une brave paysanne sur un pan de sa robe qui, depuis des années, sert de torchon et de mouchoir, pour n’évoquer que ces usages là…” (p.336)
Après de longs mois de souffrances, Alexandra peut enfin crier:
“Nous sommes à Lhassa, victoires aux Dieux, les démons sont vaincus.”
C’est que l’exploratice ne s’est jamais laissée décourager par quoi que ce soit, et c’est cette même expédition à Lhassa qu’elle avait auparavant qualifiée de “longue promenade”… Jean Chalon le dit très bien lui-même:
“J’aurais pu baptiser cette autobiographie “Portrait d’une Indomptable”. Car c’est la grande leçon qui se dégage de ce destin: ne jamais se laisser abattre par aucune adversité, ni par aucun bonheur.” (p.554)
Pour conclure, je retiendrai à mon tour une phrase d’Alexandra, que je m’efforce d’appliquer de jour en jour:
“Choisissez une étoile, ne la quittez pas des yeux. Elle vous fera avancer loin, sans fatigue et sans peine.”
lundi 6 août 2007
"Allons enfants de la Patrie..."
A la fin du cortège viennent les professeurs, vus sous leur meilleur jour et suscitant un véritable respect…
(Photo:Emi)
Comble du divertissement pour la française anti militariste que je suis: une des fanfares jouait La Marseillaise!! Alors je veux bien que les boliviens s’étonnent que les petits français ne défilent pas comme eux pour la Fête Nationale, mais il y a quand même des limites, et je ne vois pas vraiment le lien, en Bolivie, entre un chant guerrier qu’est la Marseillaise et le défilé des écoles. Quelles sont donc leurs valeurs éducatives?
Par ailleurs, j’ai remarqué la présence de nombreuses écoles catholiques, évangélistes et autres écoles religieuses. Il me semble que nous manquons peut-être de civisme mais qu’au moins chez nous la laïcité est un peu mieux respectée, surtout qu'il s'agit ici de donner une importance à des tendances religieuses assez extrêmes, voir même en France considérées comme des sectes…
dimanche 5 août 2007
La fleur mystère
samedi 4 août 2007
Le jour de la Pachamama
En ce qui concerne la cérémonie, elle est très simple. On allume d’abord un petit brasero dans la cour de la maison. Une fois que les braises ont réduit, on y place des offrandes qu’on a été acheter au marché, enveloppées dans du papier journal, un petit paquet spécialement préparé pour l’occasion. Ces offrandes que l’ont va donner comme nourriture à la Pachamama sont les suivantes:
-de l’encens et autres herbes odoriférantes comme le copal ou la q’oa
-de la graisse pour nourrir la Pachamama (on dit qu’il ne faut pas lui donner de sang parce qu’elle s’y habitue…)
-des petites figurines qui représentent le travail, la maison, l’argent, une voiture, l’amour, en bref tout ce qu’on est susceptible de demander à la Pachamama.
Toutes ces petites choses se consument peu à peu. On dit que parfois la Pachamama mange lentement, refuse presque les offrandes; parfois au contraire elle meurt de faim et les mange d’un coup!
Au 4 coins du brasero on jette un peu d’alcool à 90 (la Pachamama aime ça), puis on refait le même geste avec un délicieux alcohol de cerise (car elle aime aussi le sucré) que l’on partage avec elle.
Cette cérémonie est très spirituelle et en même temps dégage une force très concrète. Dans les fumées d’encens et de copal on se régénère, on puise de l’énergie. C’est en tout cas ce que j’ai ressenti hier soir…
jeudi 2 août 2007
Il faut vivre pour manger, et non pas...
A Cochabamba, la soupe, c’est sacré, et c’est nourrissant. Au fond de votre assiette de soupe vous trouverez des aliments de base. Au choix:
-quinoa
-riz
-pâtes
-chuño (pomme de terre de couleur noire qui a été déshydratée et séchée au soleil.C’est plutôt une spécialité de l’Altiplano)
-maïs (il y en a de toutes les tailles et de toutes les couleurs mais le plus courant c'est le mote, de gros grains blancs tout à fait délicieux et qu'on peut même croquer à toute heure de la journée comme une friandise)
-j’ai même hier trouvé de la papaye
Ensuite, des constantes:
-quelques fèves
-une ou deux pommes de terre
-un morceau de viande qui peut être du poulet ou du boeuf par exemple.
Quant au bouillon, il peut être de différentes couleurs et différentes textures: plutôt épais, velouté, ou bien liquide; avec des herbes comme le persil ou d’autres que l’on n’a pas en France et qui lui donnent une couleur verte, ou bien rouge orangé que l’on peut mélanger avec du fromage (de vache, mais dont la texture rappelle celle de la féta).
Et puis pour terminer ce délicieux chapitre sur la soupe, il faut dire que celle ci ne serait rien sans la llajua, cette succulente sauce piquante faite avec du locoto (sorte de piment) frais et écrasé, toujours présente sur la table et que l’on ajoute à tous les plats pour leur donner leur vraie saveur locale.
Il me semble que j’ai dû vous mettre l’eau à la bouche. Malheureusement je ne peux pas vous en dire plus pour le moment car les recettes et les astuces se trouvent bien cachées dans le secret des cuisines de Cochabamba…