vendredi 30 mars 2007

Le nid d'Aigle

Après quelques temps de "silence blog" je reviens pour raconter une rando et poser quelques petites réflexions...
Voici le récit de ma montée au nid d’aigle, un lieu hors du commun, un souvenir grandiose.


(Photo:Emi)
Départ des Houches qui commence par une montée avec le téléphérique de Bellevue, très rapide, au-dessus des sapins. Ensuite, petit parcours en sous bois, dans la fraîcheur, pour arriver jusqu’à la gare. Ceux qui ont vu le film « Malabar Princess » avec Jacques Villeret (au passage un très beau film que je recommande) se souviendront du fameux petit train du Mont Blanc. A part si vous êtes très feignants, il vaut évidemment mieux monter à pied, la rando est exceptionnelle. Après avoir quitté la ligne de chemin de fer et passé la forêt, on se retrouve sur une sorte d’immense plaine entre les montagnes. Plaine, certes, tout est relatif, nous sommes en montagne et la notion de « plat » n’est pas la même qu’à Paris… Nous marchons sur un chemin agréable, entre les fleurs et avec au loin le son des cloches des vaches. Et puis, fini la rigolade, ça commence à monter raide. Il fait une chaleur écrasante. Au bout d’un certain temps on se retrouve au bord du vide, au bord de l’énorme glacier de Bionnassay : rafraîchissant !
(Photo:Emi)
Mais pas le temps de s’attarder, on continue. Traversée du torrent et en route vers la deuxième épreuve : de charmantes échelles en fer qui montent à pic sur la pente, avec des cordes auxquelles on se raccroche et qui sont vos meilleures amies du moment… Bref, on arrive enfin à une montée plus classique, et là le spectacle commence! Il fait de plus en plus frais mais on prend quand même le temps de s'arrêter pour observer un petit groupe de chamois, une ribambelle de petits surveillés par leurs mères. J'avoue que je n'en n'avais jamais vu de si près et cette rencontre est très émouvante. On en verra aussi en redescendant, sur le chemin même, plus accessibles à l'heure du dîner. Seulement madame chamois nous fait respecter une distance de sécurité: pas moins de deux mètres, après elle vous éternue à la figure, du genre "t'approche pas où j'me fâche"! (Photo:Emi)
On arrive ensuite à la gare du Nid d'Aigle, là où le train déverse des dizaines de touristes, beaucoup d'étrangers qui ne resteront que quelques minutes et ne quitteront même pas leurs lunettes de soleil... On y reviendra plus loin. Ceux-ci ne sauront donc jamais qu'en faisant encore un quart d'heure de marche, la vue sur l'aiguille de Bionnassay est imprenable, c'est grandiose. Au refuge, la diversité des gens est étonnante. D'une part, les touristes, "ceux du train", qui n'ont pas daigné faire d'effort, les feignants; de l'autre, les alpinistes qui descendent du Mont Blanc ou d'ailleurs, des sommets, dont les yeux brillent et qui portent sur leur visage la lumière de ceux qui reviennent d'un autre monde, de ceux qui ont connu quelque chose de sublime. Et puis il y a les randonneurs du dimanche, qui eux aussi, même si c'est à un degré moindre, ont fait l'effort, se sont dépassés pour avoir le droit d'admirer ce paysage là. Alors je me pose la question suivante: faut-il continuer à domestiquer la montagne, l'affubler de téléphériques, de trains, de ferrailles, permettre à tout le monde d'y monter, et que donc elle ne soit considérée par certains que comme un loisir comme un autre, au même titre que le cinéma, la plage... Ou bien faut-il arrêter là le massacre, conserver encore un peu le silence des cimes, le réserver à ceux qui, en grimpant, se dépassent physiquement mais aussi moralement parce qu'ils ont compris que la montagne ne se donne pas comme ça, qu'elle est bien plus qu'un loisir, un monde à part où même les hommes ne sont plus les mêmes? Je vous laisse deviner mon avis sur la question... Dernier regard vers l'aiguille de Bionnassay, avec comme une envie de rester là haut, loin de l'agitation de la vallée...
(Photo:Emi)

mardi 20 mars 2007

Ah...le foot...

Pour ceux qui ne me connaissent pas encore bien, voila le genre de cadeau qui me plait vraiment beaucoup:
LE maillot officiel de l'équipe de foot de Bolivie! Bon d'accord ils ne sont pas très connus, et peut être que ce n'est pas la tenue idéale pour aller travailler... Mais c'est sûr, je le porterai!

vendredi 16 mars 2007

Secours en montagne

Anne Sauvy, Secours en montagne. Chronique d'un été, Arthaud, 1998, 2005.
Passionnée de montagne, l'écrivain Anne Sauvy a passé pendant l'été 1997 une saison avec les sauveteurs du PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne) de Chamonix. Il en ressort un livre très bien documenté, mais également un témoignage vrai et sans détour sur ces hommes hors du commun dont la passion pour la montagne est aussi forte que le devoir de sauver des vies. En plus du récit de nombreux sauvetages, Anne Sauvy nous présente un côté plus humain, que ce soit par des rencontres avec des miraculés ou des familles de disparus, ou bien par une approche intimiste des relations humaines qu'elle a pu connaitre chez les sauveteurs. Voici quelques extraits qui me semblent "parlants":
"Ce livre est né d'une admiration... En une époque qui n'en suscite guère... Il s'agit de la chronique d'une saison de secours en montagne, telle qu'elle s'est déroulée durant l'été 1997, à Chamonix. Au départ, le projet fut simple. J'avais eu, trois ans plus tôt, l'autorisation de passer un été avec le PGHM de la Haute Savoie, afin d'obtenir la documentation nécessaire à un roman qui évoquerait le déroulement d'une journée imaginaire de secours en montagne. (Nadir, Glénat, 1995) Cette expérience fut riche de découvertes, d'émotions, d'amitiés et il en naquit, tout naturellement, l'idée d'écrire en contrepoint ce qu'est la réalité d'une saison de secours. Le dessein originel fut donc clair et logique, quoique ouvert sur un avenir inconnu"
"D'emblée, il faut le dire: ce n'est aucunement dans un dessein morbide, tout au contraire. Ce n'est pas l'accident qui est notre propos, c'est le secours, sujet dans lequel s'unissent deux mondes fascinants: celui de la montagne, celui de l'aide apportée par des hommes à d'autres hommes. Mais il faut en outre souligner que l'accident est une part infime de ce qui se vit en montagne. Sur les milliers de personnes qui parcourent, chaque jour d'été, les voies d'escalade, de promenade ou de randonnée, il n'y a qu'une proportion très faibles d'accidents et le retentissement que les médias leur donnent participe souvent à une grande désinformation du public et à la propagation de clichés erronés. Il est utile de les dénoncer."
"C'est donc de la très petite frange des sauvetages qu'il va être question ici car, lorsqu'il s'en produit, il est émouvant de rencontrer des dévouements obscurs, des gestes d'amitié, des sourires entre inconnus, de voir en action ce qu'est le secours quand il est effectué par des professionnels qui sont aussi des alpinistes et qui mettent dans leur métier beaucoup d'humanité, beaucoup de coeur, beaucoup d'amour de la montagne"
"On trouve en montagne le dépouillement, la solitude, la lenteur et la peine, le risque parfois. On y vit dans l'inconfort, on se lève au milieu de la nuit, on a froid, on a chaud, on cherche son souffle, on se donne et on se dépense, on lutte d'abord contre soi-même, on partage avec d'autres, un petit nombre, d'inoubliables instants qui apprennent à replacer le reste dans une juste échelle. La montagne fait partie des chances qu'a l'homme de trouver de nouvelles perspectives au sein de notre monde clos et de sa culture fourvoyée, parce qu'elle offre un sens qui leur manque. En montagne, on touche parfois à un bonheur incomparable. Et la récompense est plus grande que ce qu'on a mis dans la balance..."
"Je voudrais sortir d'un refuge, à une heure, à deux heures du matin, et que le ciel soit plein d'étoiles, que les cailloux d'une moraine bruissent sous nos chaussures, que la lueur des frontales éclaire une zone mouvante de pierrier, puis de neige durcie. On mettrait les crampons, sans se parler. On mettrait la corde. On marcherait. La pente se redresserait. Il y aurait une rimaye à franchir. Puis un couloir. C'est cela que j'aimais le plus. Viendrait le moment où le vide se creuse entre les crampons, où l'aube point, d'abord grisâtre. Et lentement vient la lumière. La montagne apparait, tout autour. On ne serait que quelques uns à vivre ce bonheur immense. Quand le soleil se lèverait, nos ombres, un instant, seraient couleur d'azur. Nous serions au sommet quand, en bas, ils dorment tous encore. Et nous, là, devant la beauté de la terre..."

lundi 12 mars 2007

L' école selon Domitila

Domitila de Chungara, célébrée pour la journée de la femme et dont j'ai parlé dans l'article du même nom, est au centre de l'actualité puisqu'elle a entrepris de participer à la campagne d'alphabétisation lancée par le président Evo Morales, un peu à sa manière. Elle a inauguré hier une "école mobile de formation politique et idéologique" portant son nom et visant à faire connaitre l'histoire des luttes ociales en Bolivie, le propre rôle de Domitila dans les luttes des mineurs contre les dictatures, et à se rapprocher de la réalité cubaine, de l'idéologie communiste... Domitila après avoir connu des tragédies dans les mines, affirme qu'on "ne peut pas répondre à la violence par la violence mais par des idées". A l'occasion de l'inauguration de l'école, Domitila a évoqué son enfance dans le centre minier de Pulacayo, sa vie dans les mines de Siglo XX, sa participation au Comité de femmes au Foyer et aux luttes sociales en tant que femme comme lors de la grève de la faim dont elle a été protagoniste avec d'autres femmes de mineurs contre la dictature de Hugo Banzer.
Il est vrai que pour l'avoir rencontrée, je peux dire que Domitila de Chungara met un point d'honneur à enseigner, même aux enfants, mais aussi aux étrangers, l'histoire des luttes sociales en Bolivie et à transmettre son expérience personnelle de femme de mineur, afin que les injustices qu'elle a connues ne se reproduisent pas; en quelque sorte former un peuple conscient de ses capacités et de ses droits, armé pour se défendre, avec des idées avant de devoir le faire avec des armes.


samedi 10 mars 2007

Les footballeuses des Andes


Autre très bon reportage de Arte -décidément c'est une constante- cette fois sur les "footballeuses des Andes", ces femmes du village de Churubamba qui se sont mises au foot, comme ça, sur un coup de tête, et surtout contre l'avis de leurs maris qui au bout du compte sont maintenant leurs premiers supporters. Ces femmes là affirment qu'elles ne s'embarassent pas de technique ou de tactique, ce qui compte c'est de s'amuser, de passer un bon moment ensemble, une respiration dans leur quotidien dans les champs qui leur laisse peu de temps et surtout peu de distraction. Nous les suivons au cours de plusieurs rencontres, en costume traditionnel toujours, venues pour gagner, et ce ne sont pas les 16 km à pied qu'elles viennent de faire pour se rendre sur le lieu du match qui vont les arrêter. Pas même le fait de jouer dans une ville, contre des "métisses", et pour la première fois dans un vrai stade.
Sur la touche, les maris les encouragent, et à la mi temps elles prennent quand même le temps de donner le sein à leurs enfants. C'est qu'elles sont avant tout des mères de famille! Et en plus elles gagnent! Alors bien sûr les trophées sont un peu... hors du commun. Pas de contrat avec de grandes marques, pas de couvertures de magasines, mais des conchons d'inde, des poules, des kilos et des kilos de semences de pommes de terre. Et pour elles cela représente énormément.
Deux messages en conclusion:
-une sorte de petite victoire pour ces femmes quechuas tellement rabaissées et discriminées, surtout lorsqu'elles vont donner une leçon de football aux citadines métisses
-por en revenir à mon article sur la Journée de la femme en Bolivie, c'est peut-être ça le progrès non? Le droit de se distraire, plutôt que le droit d'aller travailler à la mine...?

jeudi 8 mars 2007

Journée de la femme

Aujourd'hui c'est la journée de la femme, je suis donc allée jeter un coup d'oeil dans les journaux boliviens pour voir ce qu'ils en disaient. Pour commencer, le journal El Potosi -de la ville du même nom- évoque le fait que depuis quelques temps les femmes commencent à travailler dans les mines, non pas à l'extérieur comme elles le faisaient déjà mais au fond, comme les hommes. C'est une petite révolution dans ce milieu essentiellement masculin et où on croit que les femmes portent malheur si elles pénètrent dans la mine parce que leur présence pourrait fâcher le Tio (voir mon article sur "Le Diable de la mine"). On peut cependant se demander si ce changement peut vraiment être qualifié d'évolution si on prend en compte les risques que comportent le travail dans la mine et le fait que ces femmes de mineurs ne descendent surement pas au fond pour revendiquer une quelconque égalité de droits; elles sont plutôt poussées par la misère et la nécessité de nourrir leurs enfants quand le salaire de leur mari est insuffisant ou que celui-ci est décédé... Mais comme la journée de la femme est une vaste hypocrisie, on cherche à souligner les pseudo avancées pour éviter à tout prix de s'attaquer au vrais problèmes...
Le deuxième article je l'ai lu dans le journal La Patria de Oruro. Il s'intitule "Femme: sacrifice, amour et force" et rend hommage aux femmes boliviennes qui tout au long de l'histoire "furent les principales protagonistes de l'Indépendance, de la conquête des libertés, de la consolidation de la démocratie et pour l'égalité de droits". Et on cite différents noms:
-Bartolina Sisa: compagne de l'indien Tupac Katari, elle fut à ses côtés durant la révolte indigène de 1781 contre les espagnols. A cette époque et chez les Aymaras, on ne se posait pas la question de la discrimination homme/femme puisque les deux étaient deux parties égales et indissociables d'un tout.
-Juana de Azurduy: dans les années qui ont précédé l'indépendance de la Bolivie (en 1825), Juana a pris ses enfants sous le bras et a rejoint les révolutionnaires dans la lutte contre les espagnols, au péril de sa vie.
-Les Heroïnes de la Coronilla: même période, même combat. Les femmes s'unissent pour déloger les espagnols de la bonne ville de Cochabamba. Elles ne font évidemment pas le poids mais leur combat est héroïque. Le massacre est terrible mais l'image de leur révolte est omniprésente dans la mémoire bolivienne.
-Domitila de Chungara: femme de mineur née en 1937. Présidente du Comité de Femmes au Foyer des mines de Siglo XX, organisation de femmes de mineurs qui ont mené des combats pour la justice et les libertés dans les mines, également au péril de leur vie. En 1976, Domitila organise une gréve de la faim au terme de laquelle le dictateur Banzer tombe. Cette femme, je l'ai rencontrée l'année dernière à Cochabamba, j'aurais beaucoup de choses à dire sur elle et j'y consacrerai peut être un autre article...
Pour conclure, le grand absent dans ces articles aujourd'hui c'est le niveau des femmes boliviennes dans le monde en terme de liberté et de développement. D'après une grande radio bolivienne, elles occupent le 96ème rang mondial, le taux d'analphabétisme est énorme, les violences sont monnaie courante et la discrimination est omniprésente. Alors qu'une poignée de femmes entrent travailler à la mine n'est définitivement pas le centre du problème et est surtout à mon avis une très mauvaise façon de l'aborder...

mardi 6 mars 2007

La quinoa

La quinoa est une plante typique de Bolivie dont la culture remonte à la période pré incaique. C'est une céréale connue depuis le nord de l'Argentine jusqu'au sud des Andes colombiennes. En Bolivie, on la cultive essentiellement sur l'Altiplano, car à ces altitudes (en moyenne 4000 mètres), peu de plantes résistent au froid et à la sécheresse. La quinoa, elle, résiste aux gelées, et elle est de plus utilisée de diverses façons. Le plus souvent, ses grains sont utilisés dans les soupes ou encore mélangés avec du fromage. Les feuilles peuvent aussi être consommées comme des épinards et les tigent servent de combustible.
En France, la quinoa est comme qui dirait "à la mode". On nous la présente dans les grandes surfaces au rayon "bio" et elle séduit ceux qui adhèrent au précepte de "commerce équitable" -lequel soit dit en passant n'a dans la plupart des cas pas grand chose d'équitable...Passons...-. On nous propose même sur les boîtes des exemples de recettes, pour ceux qui découvrent le produit et ne savent donc pas quoi en faire: le "taboulé de quinoa" est une bonne idée, mais totalement farfelue pour un bolivien! D'autre part, on s'obstine à vouloir dire en français "le" quinoa alors qu'en espagnol le mot est bel et bien féminin... Allez donc savoir pourquoi?! Côté cuisson, rien de plus simple: la quinoa se fait cuire comme du riz. Ensuite, tout depend dû goût de chacun: on peut la manger croquante ou plus cuite, en soupe ou comme accompagnement à la viande... ou en taboulé si vraiment ça vous tente!

samedi 3 mars 2007

L'Arche de Noé de Bolivie

Décidément, Arte aime la Bolivie. Encore un très bon reportage ce soir. D'un côté, les gamins des rues de la Paz, "cleferos" (drogués à la colle), souffrant de multiples violences, livrés à eux-mêmes... De l'autre, des animaux de la selva capturés et emmenés en ville par des braconniers pour les revendre à des familles comme animaux de compagnie. Au milieu de tout ça, un homme, Juan Carlos Antezama, recueille les animaux maltraités et les enfants blessés par l'existence et leur redonne goût à la vie dans le parc qu'il a créé, dans la région tropicale du Chaparé (département de Cochabamba). Son association, "Inti Wara Yassi", allie la protection de la nature et l'aide aux enfants des rues, loin des clichés, un vrai combat humaniste qui nous laisse encore de l'espoir.
site de l'association:

"Quechuwata yachaqasani"

Oui, "je suis en train d'apprendre le quechua"... et ce n'est pas une mince affaire! Le quechua est une des trois langues officielles de Bolivie, avec l'espagnol et l'aymara (autre langue indienne). Dans certaines régions, les gens parlent très mal l'espagnol -j'ai pu le constater dans les mines- et si on prend en compte le fait que 65% de la population bolivienne est indigène, cela peut se comprendre. On connait cependant la suite de l'histoire, la conquête espagnole est passée par là... Malgré tout, le président Evo Morales a mis en place une campagne d'alphabétisation bilingue, tout n'est donc pas perdu. Rappelons quand même que le quechua était la langue de l'Empire Inca... Voici une carte linguistique du quechua en Bolivie:

Comme on le voit, les régions où on parle quechua correspondent presque à l'emplacement de la cordillère. Voila pour le côté socio - historico - géographique.
En ce qui concerne le côté plus linguistique, rien n'est moins déroutant. Le quechua traditionnel ne comprend que 3 voyelles (a, u, i) , mais la règle s'est assouplie au contact de l'espagnol. Quant aux consonnes, c'est plus difficile car certaines sont très proches mais peuvent modifier le sens d'un mot si elles sont mal employées. Je vous donne l'exemple du "t":
tanta: ensemble
t'anta (glotale): pain
thanta (aspiré): vieux
Imaginez vous un peu les débuts difficiles que j'ai connus...
La construction des phrases est aussi compliquée, mais une fois qu'on a compris qu'il faut tout dire "à l'envers", c'est parti. Au lieu de dire "j'arrive à mon village", le quechua dira "village-mon-à-j'arrive". C'est compris?
Il est clair qu'au bout de 11 leçons je ne suis pas encore quechuaphone mais la prononciation est bien entrée dans mon oreille, grâce aux chansons traditionnelles -surtout de la région des mines, comme quoi on y revient toujours!-. Ce qui me manque c'est peut-être la pratique...

vendredi 2 mars 2007

Tour du Mont Blanc ou...Tour du Mont Blanc?

Je continue mes recherches de trek sur internet. On m'a donné plusieurs références de sites mais ce n'est pas très varié, et je suis peut-être un peu compliquée. J'avais vu sur le site de la Compagnie des Guides de Chamonix "le tour du Cervin". Le Cervin, il me fascine, depuis que je l'ai vu en vrai, enveloppé de nuages, mystérieux. En faire le tour me plairait bien, c'est sûr... Pour le reste, la plupart des sites proposent un "tour du Mont Blanc" à toutes les sauces: "confort", "en liberté", "altitudes", "classique", "intégral", avec portage de sac ou sans portage, avec minibus ou sans minibus... Tout est possible. Les prix sont à peu près équivalents donc ce n'est pas là que se fera la différence. Par contre le TMB en 9 jours avec quelque chose comme 1500 mètres de dénivelée certains jours, on va évidemment éviter... Je ne m'en sens absolument pas capable. Je me dis déjà qu'il faut bien réfléchir, que ce n'est pas donné, que je n'ai peut-être pas la condition physique, que vu le prix il ne faudrait pas que je craque avant la fin, etc... Pourtant je les connais ces montagnes, mince! Et puis la plupart des "tour du Mont Blanc" reprennent des randos d'une journée que j'ai déjà fait... Ce n'est quand même pas "la Haute Route", le fameux Chamonix-Zermatt sur lequel il y avait d'ailleurs eu une super série de reportages sur Arte il y a quelques mois. Mais là c'était la grande classe: l'un des randonneurs avait abandonné -malgré un orgueil surdimensionné, comme quoi...-, une autre était tombée dans une crevasse, une troisième était quant à elle tombée d'épuisement, en larmes... Très peu pour moi! Marcher dans la neige et la glace ce ne sera pas pour cet été... Malgré tout, pour en revenir au reportage, les relations humaines qui se développaient dans ce groupe de randonneurs qui avant cette éxpérience ne se connaissaient pas étaient très intéressantes, révélatrices que dans l'effort les gens se transforment, les personnalités se révèlent, chacun plonge au plus profond de soi pour trouver la force de continuer et se découvre. C'est ce genre de sensations que je recherche. Alors si c'est pour faire une banale rando facile et m'ennuyer avec des gens qui râlent tout le temps, c'est non!! Je veux me mettre à l'épreuve, me prouver que je suis capable. Alors, tour du Cervin ou tour du Mont Blanc?

Premiers essais

Voila dejà une bonne chose de faite! En prévision de mon fameux trek dans les Alpes de cet été -toujours d'actualité- il fallait remplacer mes bonnes vieilles chaussures un peu amochées par trop de kilomètres. Tant de moments partagés... la séparation fut difficile! Mais place aux jeunes!!

Voici mes nouvelles compagnes de route. Non je ne les ai pas achetées pré-salies... je les ai juste essayées, rodées. D'accord, dans le Limousin, mais c'est mieux que rien! En tout cas elles sont baptisées à la boue creusoise, en attendant sagement dans leur sac plastique le premier départ pour la montagne.
La suite au prochain épisode!

jeudi 1 mars 2007

Mardi Gras en Savoie

En Savoie et en Haute-Savoie, pour Mardi Gras, on fait des bugnes… enfin on peut aussi en faire toute l’année, bien sûr ! Je me souviens au passage d’une dégustation un certain mois de juillet sur la place de l’église de la Clusaz… grand moment ! Voici la recette des fameuses bugnes (qu’au passage je n’ai jamais testée…J’attends en fait qu’un(e) courageu(se) se lance avant moi) :
Pour 6 personnes :
Ingrédients:
300 g de farine
100 g de beurre
2 œufs
1 verre de lait
1 c. à café de levure
1 pincée de sel
quelques gouttes de fleure d'oranger
friture
Préparation :
Pétrir la farine et le beurre. Ajouter les œufs et le lait. Travailler la pâte, la laisser reposer 2 heures. L' étendre et découper en formes rigolotes.Faire frire à la poêle. Saupoudrer de sucre glace en fin de cuisson.
Bon appétit !